Le «Homeland» russe évite soigneusement Poutine

Le «Homeland» russe évite soigneusement Poutine
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

La télévision d’Etat diffuse une édition édulcorée du feuilleton d’origine israélienne.

La carrière internationale de la sérié israélienne «Hatufim» se poursuit.

Après le remake américain baptisé «Homeland», dont la cinquième saison sera diffusée dès octobre 2015 sur Showtime, c’est au tour de la télévision d’Etat russe de diffuser sa propre version du show qui mélange terrorisme, islamisme radical, politique international et espionnage.

Juste avant l’élection de Vladimir

«Homeland», c’est le récit à suspense d’un soldat américain porté disparu de longues années en Irak, accueilli à son retour en héros alors qu’il s’est converti à l’Islam radical pour commettre un attentat retentissant.

Le cocktail est potentiellement explosif, même si «Redina», le «Homeland» à la sauce russe, se garde bien de prendre des risques inconsidérés.

Histoire d’éviter de fâcher le pouvoir, l’intrigue place les événements en 1999, juste quelques avant l’accession de Vladimir Poutine au poste de président.

Une grosse différence avec «Homeland»

Porté disparu en Tchétchénie depuis 1993, l’agent des services secrets Aleksey Bragin refait surface en cachant son jeu et ses desseins terroristes.

Alors que «Homeland» est ancrée dans le réel de la politique internationale américaine, en osant certaines charges contre la guerre des drones notamment, «Redina» esquive ainsi tout ce qui pourrait ressembler à une remise en question de la politique internationale russe…

Georges Lekeu

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici