«Le Grand sommeil» : un grand classique à (re)voir !

En près de quatre-vingts ans, le couple mythique n’a pas pris une ride ! © Arte/Warner Bros Entertainment INC

Le film hollywoodien est rediffusé ce lundi à 20h55 sur La Une.

«Je n’ai jamais bien compris l’histoire du «Grand sommeil»», avouera Howard Hawks, qui a réalisé ce film en 1946. «Le scénario fut écrit en huit jours. Tout ce que nous avons essayé de faire, c’est de rendre chaque scène la plus divertissante possible. On m’a demandé qui a tué untel ou untel, je ne le savais pas, on a envoyé un câble à l’auteur qui ne le savait pas non plus, puis au scénariste qui ne le savait pas davantage !»

De fait, quand Philip Marlowe/Humphrey Bogart, de sa célèbre voix traînante, donne le fin mot de l’énigme, le spectateur, perdu en route, n’y comprend pas grand-chose non plus. Mais hypnotisé dès le premier plan par le couple
le plus sensuel de l’histoire du cinéma (Humphrey Bogart et Lauren Bacall), l’élégance des dialogues et la classe de la mise en scène, il passe outre pour se délecter de ce joyau noir éternel…

À 22.50, un documentaire sur Lauren Bacall suivra la diffusion de ce film. Au travers d’extraits culte de sa filmographie, d’archives et d’entretiens délicieux, «Lauren Bacall, ombre et lumière» part en quête de Betty Joan Perske, son vrai nom, derrière Bacall. Laquelle, timide et vulnérable, ne se reconnaissait pas dans cette image de femme fatale aux nerfs d’acier composée par les studios. Celle qui disait avoir vécu sa vie à l’envers – star à 19 ans, presque oubliée à 32 – regrettait aussi de ne pas avoir davantage affiché ses origines juives.

Cet article est paru dans le Télépro du 12/9/2024

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