Le grand méchant loup ? C’est nous !

La part sombre de l'homme, d'où vient-elle vraiment ? © Isopix

Ce samedi à 22h20, Arte propose un documentaire qui tente de déterminer l’origine de la violence chez l’individu.

On ne naît pas criminel, on le devient. Mais comment ? Les chercheurs s’accordent pour attribuer cette violence chez l’individu à la conjonction de trois facteurs déterminants : la génétique, la socialisation de la personne dans sa petite enfance et la précarité de sa situation – sociale, matérielle ou émotionnelle.

Côté génétique, à la question «Existe-t-il un gène de la criminalité», les scientifiques s’accordent pour répondre par la négative. Même si des recherches ont évoqué l’existence de gènes mutés que l’on retrouverait avec une «fréquence nettement plus élevée» chez des délinquants violents, comme le rappelle Science et Avenir.

L’éducation ? «Lorsqu’un enfant vient au monde, il est comme une page vierge», répond la psychologue Florence Millot, interrogée par Le Figaro sur le thème de la méchanceté. «Si ses parents ne lui apprennent pas très tôt à développer une conscience morale ainsi qu’à distinguer les différents degrés de violence, il ne saura pas si ce qu’il fait est mal. Raison pour laquelle certaines personnes vont devenir plus méchantes que d’autres en grandissant.»

Les serial killers ? Ils peuvent présenter les points communs : éléments traumatisants vécus dans la petite enfance, caractère prétentieux, égoïsme, manipulation, goût du pouvoir… Mais ils diffèrent sur de nombreux autres aspects comme les mobiles ou le type de satisfaction obtenu en tuant.

Et nous ? Sans atteindre ces extrémités de la criminalité, nous pourrions synthétiser la situation générale en une phrase : en chacun de nous, il y a un méchant qui sommeille. Des étudiants de l’Université de Floride ont mené trois expériences auprès de 90 participants. Conclusion : la méchanceté au travail est contagieuse, elle devient virale.

Existe-t-il un remède face à la méchanceté au quotidien ? «L’amour, l’écoute et la prise en considération de l’autre», répond la psychologue Florence Millot. Et si cela ne marche pas, se rappeler cette citation : la méchanceté, c’est la faiblesse des imbéciles qui se croient forts.

Extrait d’un article paru dans Télépro du 24/09/2020

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