Ce lundi à 20h40, La Une diffuse «Le Grand bain», une comédie rafraîchissante avec Gilles Lellouche en réalisateur d’un premier film réussi et Benoît Poelvoorde, éclaboussant de talent. Télépro a rencontré les deux artistes.
Dans «Le Grand bain», sept hommes en perte de confiance se lancent un défi fou : remporter un concours de natation synchronisée. Médaille d’or pour ce «feel good movie» !
Gilles Lellouche, dans quelle catégorie situez-vous votre film ?
Entre drame et comédie. J’ai façonné mes protagonistes afin qu’à travers leurs soucis et leurs rires, le spectateur soit en empathie avec eux. Au début, ils semblent abattus mais quand tous se retrouvent à leur club de natation, l’ambiance positive dissout le pathétique dans le chlore. La mélancolie a besoin de l’humour et vice-versa !
Benoît Poelvoorde, êtes-vous d’accord avec cette présentation ?
Et comment ! Si l’on veut faire rire, il faut partir d’un drame. Ça détend. On l’a vu dès les essais où la situation gênante prêtait à rire ! Pas facile pour des acteurs de faire de l’exercice en slip, avec des pince-nez, des bonnets et des gros bides ! Les techniciens nous scrutaient. On n’en menait pas large, pourtant ça donnait déjà envie de se marrer.
Cette situation ubuesque a dû vous plaire !
B.P. Ah, j’ai aimé le récit mais j’ai failli le refuser ! Aller jusqu’à Paris pour des cours privés dans une piscine ne m’emballait pas. Gilles a eu la chance que la sœur de notre entraîneuse française soit prof de natation synchronisée pas loin de Namur. Je me suis entraîné quasiment à domicile. Ça se voit à l’écran : je suis le meilleur nageur !
G.L. : Ben est un génie ! Sans lui, je n’aurais peut-être pas fait ce film. Je lui ai confié le rôle d’un patron au bord du burn-out, car aucun autre comédien n’aurait pu aussi bien l’interpréter.
Extraits d’une interview parue dans Télépro du 1709/2020
