La Fédération Wallonie-Bruxelles change de méthode pour subsidier les séries belges.
Avec le retour de RTL Belgium en Belgique, il était inscrit dans les astres que le Fonds Séries RTBF-FWB n’allait pas survivre longtemps. Depuis le 1er janvier, ce dernier est supprimé et remplacé par une Commission Séries, basée sur le système déjà utilisé pour le cinéma.
C’était en 2014 que la Ministre de l’Audiovisuel de l’époque, Fadila Laanan, et la RTBF lançaient en grandes pompes le Fonds Séries qui avait pour objectif de booster le genre dans nos contrées et arriver – comme en Flandre – à créer une «industrie de la série». Très vite, on s’est rendu compte que les deux institutions ont eu les yeux plus gros que le ventre, et la promesse de proposer rapidement 40 épisodes en prime time par an (soit 4 séries de 10 épisodes) sur la RTBF, avec une nette préférence pour une programmation sur La Une, serait un vœu pieu…
En 2024, le paysage audiovisuel belge a changé, et de nouveaux acteurs sont présents sur le marché. Les fonds ne devaient plus être destinés exclusivement à la télévision publique. Le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles change les règles et la manière de déposer un dossier avec un nouveau dispositif d’aides.
Ce nouveau dispositif couvre les projets de fiction en prises de vues réelles ou en animation. Tous les formats sont acceptés, qu’importe la durée ou le nombre d’épisodes. Par contre, pour être éligible, il faut le soutien financier préalable d’un éditeur de service (RTL, RTBF, BeTV, Netflix…).
La Commission Séries proposera 3 types d’aides : pour l’écriture, un montant maximum de 25.000 € ; pour le développement, ce sera un montant maximum de 150.000 € ; et pour la production, on pourra espérer recevoir un montant maximum de 600.000 €. Elle organisera 2 sessions par an : au printemps et à l’automne. La constitution et le dépôt des dossiers se fera via une nouvelle plateforme en ligne. En outre, huit bourses d’aide à la conception d’une série seront également attribuées.
«Cette ouverture à d’autres opérateurs ne peut être que bénéfique. On sent déjà lors des discussions que ce ne sont pas les mêmes lignes éditoriales et que les offres seront complémentaires», explique le président de la Commission, André Buytaers à L’Avenir.
Les séries financées par le nouveau système ne seront pas à l’antenne avant plusieurs mois.
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