Le DAB+ décolle !

Une belle percée de la nouvelle génération de postes radio © Isopix
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

En marge de la Journée mondiale de la radio, ce 13 février, Ma Radio dresse un premier bilan de la percée du DAB+.

«Le DAB+, c’est quoi ?», c’est une question qui revient souvent. C’est notamment le rôle de Ma Radio que de faire la promotion du nouveau mode de diffusion de la radio en Belgique francophone. Lors du dernier trimestre de l’an dernier, les spots de pub sur le DAB+ ne vous ont sans doute pas échappés. C’était le but : faire comprendre au public qu’il a tout intérêt à changer ses habitudes et à passer à la réception DAB+, la radio digitale. C’est gratuit, ça passe mieux et il y a plus de programmes de radio disponibles. Bref, «la radio en mieux !»

Le lancement officiel du DAB+ a eu lieu en novembre dernier, et pour savoir si le public suit, l’association a commandé une étude. Les audiences du CIM ne permettent pas de déceler si l’auditeur écoute son émission préférée sur la FM, le web, la télé ou le DAB+. Le premier bilan est plutôt bon : 68 % des auditeurs francophones connaissent spontanément le DAB+.

Si la FM reste le must pour écouter la radio avec 73% de parts de marché, le DAB+ gagne de plus en plus de terrain avec 9 % des francophones qui déclarent disposer actuellement d’un récepteur, ce qui représente plus du double de l’année dernière (4 %). Cerise sur le gâteau, 93% des personnes disposant d’un récepteur DAB+ sont très satisfaits

Par tranche d’âge, ce sont les jeunes qui vont plus facilement vers le DAB+ surtout chez les 25-44 ans. Les plus âgés restent habitués à la bonne vieille Modulation de fréquence. Et grâce à une offre plus étoffée, en 2019, la durée d’écoute de la radio était de 3h40 (contre 3h14, un an plus tôt). Le DAB+ renforce clairement la consommation du média radio.

En conclusion, l’envol du DAB+ semble être acquis. Le public découvre ses avantages, mais à petits pas. Sans doute aussi parce que jusqu’en 2028 (au moins), les deux types de réceptions vont cohabiter, et même si en DAB+, ce sont 25 programmes différents que l’ont peut capter. Dans les véhicules, dès 2021, les constructeurs automobiles auront l’obligation (par l’Europe) d’intégrer un récepteur DAB+.

Reste un point faible : le prix. Si des promos intéressantes fleurissent parfois, les distributeurs préfèrent mettre en avant des appareils qui affichent une étiquette-prix qui tourne autour des 100€. Plus difficile pour un achat d’impulsion. Mais Ma Radio croit que la demande va faire chuter les prix, à l’image des Smart TV, il y a quelques années.

En 2019, 146.000 récepteurs DAB+ ont été vendus contre 89.000 appareils, en 2018. La révolution numérique est bien en marche !

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