Trois mois après sa diffusion, le gendarme du PAF met en garde la chaîne française. Et provoque le doute sur la suite de la diffusion du programme.
Le thème de la nudité a semble-t-il fait un peu tiquer le CSA français ! Suite à une plainte de téléspectateurs, l’autorité des médias audiovisuels a regardé «Adam recherche Eve» d’un peu plus près, et rend son verdict.
Carton jaune du CSA
Le programme, diffusé chez nous par AB3, permettait de suivre des célibataires en quête d’amour sur une île paradisiaque (et déserte). Attrait de l’émission : cette quête d’amour se faisait entièrement nu (mais flouté à l’écran). Si jusqu’ici, peu de voix s’étaient élevées contre le programme, la sortie du CSA, datée du 12 juin dernier, pourrait remettre en question l’avenir d’«Adam recherche Eve».
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Mauvaise classification du programme
Le CSA ne fait pas directement de reproches à D8 (et D17 qui a rediffusé l’émission un mois plus tard), mais leur demande «d’être particulièrement vigilantes sur les risques que ce programme ne vienne à comporter une connotation sexuelle plus explicite qui pourrait être susceptible de justifier une classification plus élevée.»
Soit de passer à un «code CSA» plus strict, et d’une interdiction aux moins de 10 ans à celle à destination des – de 12 ans. Un changement qui interdirait, en France, une diffusion en prime time.
Trop de nudité dans les bandes annonces
Le CSA demande aussi à la chaîne française de faire un peu plus attention au contenu des bandes annonces du programme. Celui-ci estime notamment que la B-A, diffusée le 2 mars dernier vers 18h30 sur D8 (soit juste avant «Touche pas à mon poste», prisé par les jeunes), était «susceptible de heurter la sensibilité du jeune public en raison de la succession d’images de participants dénudés qu’elle comporte.»
La Haute Autorité précise encore que «les bandes annonces ne doivent pas comporter de scènes susceptibles de heurter la sensibilité du jeune public.» La CSA semble être un peu tatillon…
Des craintes pour la suite
Si D8 n’est pas vraiment condamnée, ni sanctionnée, la recommandation du CSA jette le trouble sur le devenir du programme. Il reste quatre numéros du dating nu à mettre à l’antenne, et dans une logique de coût de programmation, une diffusion en 2e partie de soirée serait moins favorable économiquement et commercialement.
Du coup, c’est la production de la deuxième saison qui pourrait être remise en doute.
En Belgique, AB3 n’a semble-t-il pas été inquiétée par le CSA lors de la diffusion d’«Adam recherche Eve», en avril dernier.
Pierre Bertinchamps
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