Cette semaine, le magazine «Reportages découverte» de TF1 tire la sonnette d’alarme. Le document «La bataille du silence» révèle les effets dévastateurs du bruit sur notre organisme et déplore un nombre invraisemblable de victimes qui perdraient la vie prématurément à cause de ce même bruit. À découvrir ce samedi après-midi, à 13h30 sur TF1.
Le bruit de l’autoroute que vous empruntez quotidiennement, celui des avions qui survolent votre habitation plusieurs fois par jour, votre voisinage, l’usine ou le chantier d’à côté : lentement, sûrement, le bruit s’invite chez vous et s’insinue dans votre corps. Il vous consume de l’intérieur, à petit feu, puis porte le coup de grâce. Selon une étude française menée en Île-de-France par l’organisme Bruitparif, les habitants des zones les plus bruyantes de la capitale française perdraient de dix mois à trois ans de vie en bonne santé. Juste derrière la pollution atmosphérique, le bruit est la deuxième cause de mortalité liée à l’environnement : selon l’Agence européenne pour l’environnement, il est responsable de 12.000 décès prématurés chaque année en Europe.
La différence entre le son et le bruit ? Elle est assez ténue. Techniquement, c’est la même chose : des vibrations dans l’air ou dans l’eau que nous captons avec nos oreilles. D’après l’association canadienne Parlons Sciences : «Le son désigne ce que nous entendons en général. Le bruit est aussi quelque chose que nous entendons, mais sans vouloir nécessairement l’entendre.» Et c’est à partir de 75 dB que l’alarme retentit. «La limite d’exposition à un volume sonore de 75 dB est fixée à 8 heures par jour. En respectant cette limite, on ne risque pas de perte auditive», peut-on lire sur le site de la Mutualité Chrétienne. Au-delà de 75 dB ? «De 120 à 140 dB, le seuil de sensibilité est atteint et les pertes auditives sont immédiates.» Quelques exemples pour la route. Un gros camion ? 85 dB. Une tondeuse ? 105 dB. Un avion au décollage (à 50 mètres) ? 140 dB.
Le bruit n’affecte pas que l’ouïe. Il n’est pas uniquement source de stress, d’irritabilité ou de gêne momentanée. «Des troubles du sommeil, des effets négatifs sur le système cardiovasculaire et sur le métabolisme, ainsi que des troubles cognitifs chez les enfants sont d’autres conséquences pour la santé d’une exposition à long terme», explique Eulalia Peris, experte en bruit ambiant, dans la lettre d’information de l’Agence européenne de l’Environnement du mois de mars dernier. Plus de 100 millions d’Européens sont exposés à des niveaux de bruit de longue durée préjudiciables à leur santé.
Extraits d’un article paru dans Télépro du 04/06/2020