Le Belge passe 3h50 par jour devant la télé… et sa tablette !

Le Belge passe 3h50 par jour devant la télé... et sa tablette !
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

RTL Group a présenté son traditionnel «International Key Facts», riche en enseignements sur nos comportements devant la télévision. En 2013, le second écran devenait incontournable !

Tous les ans, IP TV, la régie publicitaire des chaînes RTL (et de VTM, en Flandre) prend le pouls des habitudes télévisuelles du public. Une grande étude qui en est à sa 21e édition.

3h56 par jour !

Premier chiffre intéressant : en Europe, en 2013, la télévision était regardée en moyenne 236 minutes par jour, c’est 4 minutes de plus qu’un an plus tôt. Le Belge francophone n’est pas en reste puisqu’il est scotché quotidiennement devant son petit écran 3h50. En Flandre, la durée chute à 3h17.

À noter que lors de la première étude, en 1993, la moyenne, en Europe, n’était «que» de 189 minutes (3h09). Et même si les audiences donnent toujours les JT au top des audiences, que ce soit pour RTL ou la RTBF, le moment de la soirée où il y a le plus de monde (le fameux pic d’audience), se situe entre 21h10 et 21h15 selon que l’on soit au nord ou au sud du pays. La moyenne européenne donne 21h11 avec 236 millions de personnes en même temps sur tout le continent !

97 % des foyers sont télévisés !

Côté matériel, à l’échelle du continent, 97 % des foyers possèdent une télévision (et 54 % en ont même au moins deux !). 71 % des ménages sont équipés pour la Haute Définition (HD). Par contre, en 2013, seuls 18 % avaient une télévision connectée (une Smart TV qui permet de regarder du streaming du web ou Netflix sur son écran de salon).

Deux autres chiffres surprennent à propos du taux de pénétration des seconds écrans : 54 % des Européens ont un smartphone, mais seulement 10 % ont une tablette (au Royaume-Uni, ils sont déjà 30% !). Enfin, un foyer sur deux a accès à internet.

Le sport est plébiscité

Par genre de programmes, c’est le sport qui est le plus suivi avec 28 % de taux de pénétration, en Europe, talonné par la fiction (26,6 %), les divertissements (22,9 %) et l’actualité (22,5 %).

Par pays, les choses sont un peu différentes (et 2013 était une année sans JO, ni compétition importante de football). En Fédération Wallonie-Bruxelles, le programme plébiscité était le film de Dany Boon, «Rien à déclarer», sur RTL-TVI.

En France, c’est le traditionnel spectacle des Enfoirés. Aux USA, c’est le Superbowl qui a supplanté tout le monde avec ses 110 millions de téléspectateurs. En Chine, le spectacle du Nouvel An chinois a attiré près de 200 millions de personnes. Et sur notre continent, la finale du Concours Eurovision de la Chanson se contente de 54,6 millions de fans…

«Desperate Housewives» et «Mentalist», des succès en série

Dans les séries (US ou non), ce sont les toutes dernières tribulations des ménagères de Wisteria Lane qui ont été les plus regardées en Belgique francophone. C’était sur RTL-TVI. En France, «The Mentalist» dépasse tout le monde et fait les affaires de TF1.

Et pour la petite histoire, en Allemagne, ce sont les enquêtes de ce bon vieux «Tatort» (ARD) qui rassemblent toujours le plus. Les trois séries les plus populaires en Europe sont «Castle» (RTL/France 2), «Mentalist» (RTBF/TF1) et «Esprits criminels» (RTL/TF1).

L’arrivée de Netflix et de la concurrence du web commencent à faire changer les mentalités sur le Vieux continent. Certes, les fictions américaines restent un must, mais d’autres marchés commencent à émerger, comme les fictions scandinaves («100% Humain», «Borgen», «Lilyhammer», vues sur Arte…) ou les séries turques qui ont tendance à fasciner les Européens de l’Est.

Le mariage de la télé et des réseaux sociaux

2013 a été marquée par l’émergence des réseaux sociaux. Certes, ce n’était pas neuf : chez nous, c’est «The Voice Belgique», sur la RTBF, qui avait véritablement ouvert la brèche fin 2011, avec succès. Depuis, la télévision en général se conjugue soit avec le second écran (tablette et smartphone), soit avec des bonus pour les réseaux sociaux. Le but est de garder le téléspectateur en haleine même quand la diffusion s’arrête en télé.

Le débat sur l’effet d’attractivité des twittos vers la télé n’est pas encore clôt. Certains estiment que le succès d’une émission sur Twitter n’est pas forcément gage d’une augmentation de l’audience télé, d’autres pensent qu’aujourd’hui, l’interactivité télé ne peut pas se passer du web, et que c’est aussi le meilleur moyen de toucher les cibles jeunes.

La révolution est en marche…

Pierre Bertinchamps

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