C’est le moment du bilan pour le dernier arrivé dans le pool des présentateurs du JT de la RTBF. Laurent Mathieu réussit son examen d’entrée, avec distinction !
En octobre dernier, les téléspectateurs découvraient un nouveau visage au JT de la RTBF. Après le départ d’Anne Goderniaux, l’info cherchait un présentateur pour incarner les éditions du week-end, en alternance avec Julie Morelle.
C’est donc le vendredi 7 octobre, que le jeune journaliste a présenté son premier «19h30». «Il y avait beaucoup de tension. Je ne voudrais pas le revoir aujourd’hui», sourit Laurent Mathieu. «J’étais très stressé, j’avais tendance à forcer ma voix.» À l’inverse de Nicolas Gillard ou Justine Katz (ou même Michaël Miraglia), Laurent Mathieu n’avait pas fait ses armes au «12 Minutes», sur La Deux. «Un grand saut dans l’inconnu, je n’avais pas de points de repères.» Deux semaines de formations et puis l’antenne, en direct.
Une mauvaise blague ?
C’est par le biais d’un concours interne que la RTBF a cherché sa perle rare. «J’ai passé le casting avec très peu d’espoir et d’ambition. C’était plutôt pour l’expérience», confie le journaliste. «J’étais très bien dans mon job à « Questions à la Une », et j’y suis toujours…» Ce n’était pas non plus un plan de carrière. «Ce n’était pas réfléchi, et j’ai failli ne pas aller jusqu’au bout ! À la rédaction, on me conseillait de le passer comme je n’avais rien à perdre.»
Le résultat a été une surprise ! «Honnêtement, je n’aurais jamais imaginé que mon nom allait ressortir de ce test !» Et l’annonce a d’ailleurs été tout aussi surprenante… «J’ai reçu un message de Jean-Paul Philippot qui voulait me rencontrer. Ma première réaction était de chercher la personne qui me faisait une blague ! Quand j’ai rappelé le numéro et que j’ai entendu la voix de Philippot, j’ai seulement commencé à réaliser…»
Des critiques malvenues
Après ses premiers JT, les réactions ont été mitigées. «J’avoue ne prêter attention qu’aux avis qui comptent pour moi. Tout le monde donnait un sentiment parfois très contradictoire. Ça devenait difficile à gérer», explique Laurent Mathieu. D’autres ont reproché à la RTBF de tomber dans le jeunisme. Mais le présentateur prend la chose avec une certaine philosophie. «Je ne peux pas me vieillir. Au mieux, je peux me laisser pousser la barbe, si ça peut faire plaisir. Quand on accepte un job comme celui-là, on est obligé de se blinder complètement. Ces critiques-là n’étaient pas pertinentes et elles ne m’ont pas touchées.»
«Je commence à prendre mes marques. Je reste en phase d’apprentissage, et c’est un métier dans lequel on n’arrête jamais d’apprendre. Ces premiers six mois ont été décisifs, et là je me sens plus à l’aise dans ma manière de présenter ou de poser la voix», conclut-il.
Même si Laurent Mathieu sera sur le pont une bonne partie de l’été, il ne faut pas y voir une «seconde session» ou des examens de passage pour le nouveau présentateur. Il prendra simplement ses congés cet automne, comme d’habitude…
Pierre Bertinchamps
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