Laurent Jacquet («Mission travaux» sur RTL-TVI) : «Une question de motivation !»

Au centre de son équipe, Laurent Jacquet métamorphose les chantiers les plus mal engagés © RTL Belgium/M6/Thomas Padilla/Agence 1827

Cet artisan passionné et touche-à-tout vient, dès samedi à 20h35 sur RTL-TVI, au secours de particuliers dont la maison en construction est un désastre.

À chaque problème, sa solution ! Tel pourrait être le credo du Français Laurent Jacquet (41 ans), ancien plombier-chauffagiste et youtubeur connu pour ses tutos très pratiques en matière de construction.

Avec «Mission travaux : ma maison est un chantier», les travaux de rénovation interminables auront enfin une chance d’aboutir.

Avant de présenter cette nouvelle émission, vous avez démarré sur Youtube. Comment est née l’idée de vos tutos ?

En tant qu’artisan, je voyais qu’il manquait du contenu un peu plus sérieux, des conseils de professionnels. Et mon entourage m’ayant toujours dit combien il est important dans la vie de partager ce que l’on sait, je me suis donc lancé sans prétention. À mon grand étonnement, avec succès ! Je pense que la vulgarisation des explications plaît aux gens. Ils s’y reconnaissent. L’un de mes anciens profs a passé trois de mes vidéos à ses élèves pour leur montrer du concret !

À quel âge remonte votre passion pour le bricolage ?

Comme Obélix, je suis tombé dedans quand j’étais petit ! Dès l’âge de 5-6 ans, j’étais très curieux et je me suis mis à réparer des trucs. À 15 ans, je suis entré dans une école d’apprentissage en alternance. Une semaine de terrain vaut deux mois de formation en classe !

Quelles sont les qualités premières pour réussir un bricolage ?

De la patience, de la détermination et savoir se remettre en question ! Car on peut travailler quatre jours sur un montage et se rendre compte, au cinquième, qu’on a tout foiré ! Il faut donc bien réfléchir avant. Ce n’est pas qu’une question de muscles, c’est 80 % de tête !

Et en tant que superviseur de chantier ? 

Il faut ajouter la vigilance, l’empathie, la pédagogie. Puis, on doit créer une belle osmose. Seul, on bricole à son rythme. À plusieurs, on a besoin d’énergie et d’émulation afin de se concerter et de s’entraider sans gêner l’autre.

Comment avez-vous conçu l’émission ?

Nous n’avons pas souhaité faire des «avant-après» en montrant le chantier, puis en demandant aux gens de partir et en leur présentant l’ensemble terminé et changé en «Versailles» ! Nous allons à la rencontre de personnes qui ont déjà entamé les travaux elles-mêmes et font face à des difficultés. Elles sont alors un peu perdues et démotivées. Notre équipe va les écouter, puis les encourager à refaire une à deux pièces stratégiques de leur maison, comme la cuisine ou la salle de bain. On va alors les former convenablement pour leur redonner courage et l’envie d’entreprendre des travaux par eux-mêmes. Leur transmettre une certaine autonomie est crucial.

Que ressentez-vous face à des personnes qui craquent ?

Quand on arrive, elles ont déjà craqué ! Donc, ça ne peut pas être pire. On va les faire sortir de leur zone de confort, les rebooster, leur faire comprendre qu’on les soutient, mais qu’elles devront ensuite retrouver l’enthousiasme grâce à un nouveau savoir-faire. Certains sont transformés ! Des conjoints cessent de se disputer et retrouvent le goût de bosser ensemble !

Quels défis vous passionnent le plus ?

Rénover de vieilles maisons qui nécessitent de s’adapter sans cesse face aux surprises. Si une fenêtre n’a pas les dimensions requises, eh bien, on doit la faire soi-même, accepter les obstacles et les surmonter. Un bon artisan ne vous dira jamais : «Ah ça, ce n’est pas possible, je ne peux rien faire !» Il saura affronter toute sorte de situation.

Cet article est paru dans le Télépro du 3/3/2022

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici