Lady Hamilton : self-made woman du XVIIIe siècle
Ce lundi à 21.05 sur France 3, Stéphane Bern nous conte l’ascension spectaculaire et la chute vertigineuse d’une jeune Anglaise qui n’avait que sa beauté comme atout.
«Nulle destinée ne fut plus extraordinaire que celle-là», a écrit Alexandre Dumas à propos de Lady Hamilton. Qui aurait pu prédire, en effet, qu’Amy Lyons, née en 1765 dans une famille plus que modeste, parviendrait un jour à s’extraire de sa condition jusqu’à devenir l’amie intime d’une Reine ?
La haute société britannique, Amy va d’abord la côtoyer lors de parties fines. Âgée d’une quinzaine d’années, elle a déjà quitté le nid peu douillet familial pour les trottoirs de Londres. Prostituée, elle se retrouve rapidement dans les bras de jeunes aristos londoniens.
Pour se distinguer des autres filles, Amy a un atout : une plastique spectaculaire. Un de ses fidèles clients, l’homme politique Charles Francis Greville, décèle le potentiel de la jeune beauté. Il lui apprend les manières du monde et la présente au peintre George Romney. La nymphe lui tape dans l’œil, elle sera sa muse durant plus de dix ans.
Le destin d’Amy bascule réellement lorsque Charles Greville l’enjoint à partir pour la cour de Naples. L’intention n’est pas innocente, Greville veut la pousser dans les bras de son oncle fraîchement veuf, le diplomate Sir William Hamilton. L’affaire est concluante et Amy devient Lady Emma Hamilton en septembre 1791.
Dans les hautes sphères du Royaume napolitain, Emma tisse non seulement des liens très forts avec la Reine de Naples et de Sicile, Marie-Caroline, mais fait aussi une rencontre déterminante, celle de l’amiral Horatio Nelson. Une liaison débute entre la Lady et le fougueux marin, pourtant marié. William Hamilton consent sans peine aux infidélités de son épouse, jusqu’à accueillir Horatio au sein de leur foyer.
Extraits d’un article paru dans le magazine Télépro du 16/01/2020
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