La VRT est-elle vraiment mieux lotie que la RTBF ?

Les deux chaînes publiques vivent des situations budgétaires différentes, mais convergentes ! © Isopix
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Le nouveau contrat de gestion du service public audiovisuel flamand vient d’être rédigé. La VRT va être contrainte à la diète jusqu’à 2025.

Comme du côté francophone, le contrat de gestion de la VRT est remis sur la table du gouvernement tous les 5 ans, avec à chaque fois des modifications dans le texte qui détaille les missions de la radio, de la télévision et du web public.

Déjà annoncé, la VRT devra faire des économies à hauteur de 17 millions d’euros d’ici 2025. Sa dotation pour l’année 2020 est de 275 millions d’euros mais devra tomber à 258 millions en 2025. Pour compenser, le plafond publicitaire est quant à lui maintenu à 78 millions d’euros. La VRT ne fait pas de pub en télé (juste du sponsoring de programme) mais bien en radio, avec notamment Radio 2 qui est leader en Flandre avec près de 30% de parts de marché à elle seule !

La tutelle demande également à la VRT de céder son contrat sur la Champions League à un autre opérateur flamand. Pour sa transformation digitale, l’institution va tout de même recevoir une petite rawète de 16 millions d’euros (répartie sur la période). Le nouveau texte entrera en vigueur, le 1er janvier 2021.

À titre de comparaison, la RTBF reçoit près de 250 millions d’euros de la Fédération Wallonie-Bruxelles avec un plafond commercial limité depuis 2020 à 25 % (soit 62,3 millions d’euros).

À la vitesse où la VRT voit fondre sa dotation, et compte tenu des indexations de celle de la RTBF, dans un avenir pas si lointain, les deux budgets pourraient être identiques, pour des populations pourtant très différentes en nombre.

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