«La Trêve» : vers une Cinecittà de la série belge ?

«La Trêve» : vers une Cinecittà de la série belge ?
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Avec le lancement de «La Trêve» ce dimanche à 20h50 sur La Une, la RTBF révolutionne la fiction, avec une première série policière 100% belge. Etat du secteur avec Arianne Meertens, responsable des séries belges.

Convainquez-moi de regarder «La Trêve»…

Vous allez découvrir des comédiens belges formidables, c’est une série qui a été réalisée chez nous, avec nos moyens et nos techniciens. On a vraiment de quoi être fier de faire de la télévision en Belgique.

C’est un tournant dans l’histoire de la série en Belgique, avec une série policière ?

Ce qui est surprenant, c’est que la saison 2 de «La Trêve» est déjà annoncée…

Pour être franc, on souhaiterait une saison 2 de «La Trêve», mais elle n’est pas encore signée. Les auteurs de la série sont aussi réalisateur, caméraman et scripte… Effectivement, on parle d’une suite. Et c’est pareil pour «Ennemi public». Mais ce sont les audiences qui vont un peu donner le ton. Si elles sont catastrophiques, on partirait vers d’autres choses et d’autres genres. Si on en parle, c’est pour une raison de timing. L’écriture et la production prennent du temps. Si on attend la fin de la diffusion pour prendre une décision, la suite reviendrait dans 2 voire 3 ans. Pour fidéliser le public, idéalement, la saison 2 doit revenir l’année suivante.

Il y a un objectif d’audience pour «La Trêve» ?

Bien sûr, c’est un prime, le dimanche soir sur La Une. Maintenant, ce serait compliqué de donner un chiffre précis. On veut rester dans la moyenne de la case et ne pas être en dessous de 10% de parts de marché. 

Entretien : Pierre Bertinchamps

Découvrez ci-dessous le générique de «La Trêve» :

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

La Trêve – générique from Hélicotronc on Vimeo.

C’est aussi une contrainte du Fonds. Il faut pouvoir tourner pour environ 4000€ la minute. Le Fonds et la RTBF mettent 60% de ces 4000€ (soit par série de 10 épisodes, 1,17 million d’euros), et le reste du financement doit être trouvé par le producteur. «Melting Pot» était au-delà de ce budget. Le but est de produire autrement, de filmer différemment aussi, avec des appareils photos qui donnent des résultats de très bonne qualité aussi. On n’utilisera plus d’hélicoptère pour une vue aérienne, mais un drone… C’est une contrainte mais qui demande un petit peu d’astuces pour produire autrement, et développer une nouvelle économie de tournage.

Vous êtes allés trouver l’inspiration en Flandre et à l’étranger ?

La Flandre a 20 ans d’avance sur nous. Ils ont des studios spécifiques pour produire de la série. L’idéal, pour nous, ce serait que les producteurs puissent mutualiser leurs ressources. Qu’on puisse réutiliser les décors de saison en saison. La Flandre arrive comme ça à faire des séries avec un budget de 2,5 millions d’euros, grâce à cette rentabilisation. La France est dans une économie plus élevée, notamment à cause du cachet des comédiens. Nous espérons être dans le même ordre de grandeur que les séries scandinaves ou israéliennes.

Vous rêvez d’une «Cinecittà» de la série en Fédération Wallonie-Bruxelles ?

(Rires) Oui, ce serait magnifique ! Si on pouvait garantir à tous nos techniciens, nos comédiens, nos auteurs, etc… qu’il y aurait du travail à l’année.

Ce qui est surprenant, c’est que la saison 2 de «La Trêve» est déjà annoncée…

Pour être franc, on souhaiterait une saison 2 de «La Trêve», mais elle n’est pas encore signée. Les auteurs de la série sont aussi réalisateur, caméraman et scripte… Effectivement, on parle d’une suite. Et c’est pareil pour «Ennemi public». Mais ce sont les audiences qui vont un peu donner le ton. Si elles sont catastrophiques, on partirait vers d’autres choses et d’autres genres. Si on en parle, c’est pour une raison de timing. L’écriture et la production prennent du temps. Si on attend la fin de la diffusion pour prendre une décision, la suite reviendrait dans 2 voire 3 ans. Pour fidéliser le public, idéalement, la saison 2 doit revenir l’année suivante.

Il y a un objectif d’audience pour «La Trêve» ?

Bien sûr, c’est un prime, le dimanche soir sur La Une. Maintenant, ce serait compliqué de donner un chiffre précis. On veut rester dans la moyenne de la case et ne pas être en dessous de 10% de parts de marché. 

Entretien : Pierre Bertinchamps

Découvrez ci-dessous le générique de «La Trêve» :

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

La Trêve – générique from Hélicotronc on Vimeo.

Il vient d’y avoir un marché de l’audiovisuel à Berlin, où «La Trêve» et «Ennemi public» ont été projetées. Pour la première, il y a des intérêts de la VRT et de Channel 4 (UK). Pour «Ennemi public», ils ont un vendeur international qui s’en occupe.

L’Ardenne profonde se vend facilement à l’étranger ?

Et pourquoi pas ?! Qui aurait dit que les fjords allaient être vendables, il y a quelques années ? Et finalement les séries scandinaves fonctionnent très bien. L’Ardenne est très belle ! Et puis, Arlon, ça change des grandes villes où se passent habituellement les intrigues. On va prendre un peu l’air ! (rires)

«Le Trêve» est plus chère à produire que «Melting Pot Café» ?

C’est aussi une contrainte du Fonds. Il faut pouvoir tourner pour environ 4000€ la minute. Le Fonds et la RTBF mettent 60% de ces 4000€ (soit par série de 10 épisodes, 1,17 million d’euros), et le reste du financement doit être trouvé par le producteur. «Melting Pot» était au-delà de ce budget. Le but est de produire autrement, de filmer différemment aussi, avec des appareils photos qui donnent des résultats de très bonne qualité aussi. On n’utilisera plus d’hélicoptère pour une vue aérienne, mais un drone… C’est une contrainte mais qui demande un petit peu d’astuces pour produire autrement, et développer une nouvelle économie de tournage.

Vous êtes allés trouver l’inspiration en Flandre et à l’étranger ?

La Flandre a 20 ans d’avance sur nous. Ils ont des studios spécifiques pour produire de la série. L’idéal, pour nous, ce serait que les producteurs puissent mutualiser leurs ressources. Qu’on puisse réutiliser les décors de saison en saison. La Flandre arrive comme ça à faire des séries avec un budget de 2,5 millions d’euros, grâce à cette rentabilisation. La France est dans une économie plus élevée, notamment à cause du cachet des comédiens. Nous espérons être dans le même ordre de grandeur que les séries scandinaves ou israéliennes.

Vous rêvez d’une «Cinecittà» de la série en Fédération Wallonie-Bruxelles ?

(Rires) Oui, ce serait magnifique ! Si on pouvait garantir à tous nos techniciens, nos comédiens, nos auteurs, etc… qu’il y aurait du travail à l’année.

Ce qui est surprenant, c’est que la saison 2 de «La Trêve» est déjà annoncée…

Pour être franc, on souhaiterait une saison 2 de «La Trêve», mais elle n’est pas encore signée. Les auteurs de la série sont aussi réalisateur, caméraman et scripte… Effectivement, on parle d’une suite. Et c’est pareil pour «Ennemi public». Mais ce sont les audiences qui vont un peu donner le ton. Si elles sont catastrophiques, on partirait vers d’autres choses et d’autres genres. Si on en parle, c’est pour une raison de timing. L’écriture et la production prennent du temps. Si on attend la fin de la diffusion pour prendre une décision, la suite reviendrait dans 2 voire 3 ans. Pour fidéliser le public, idéalement, la saison 2 doit revenir l’année suivante.

Il y a un objectif d’audience pour «La Trêve» ?

Bien sûr, c’est un prime, le dimanche soir sur La Une. Maintenant, ce serait compliqué de donner un chiffre précis. On veut rester dans la moyenne de la case et ne pas être en dessous de 10% de parts de marché. 

Entretien : Pierre Bertinchamps

Découvrez ci-dessous le générique de «La Trêve» :

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

La Trêve – générique from Hélicotronc on Vimeo.

On l’espère. Le mouvement est lancé. Nous avons déjà tourné une autre série, l’automne dernier, et qui est encore en montage, c’est «Ennemi public». Elle sera diffusée au printemps. Il devrait y avoir au moins deux autres séries en tournage, cet été. Neuf séries sont actuellement en développement. Et début mars, le comité se réunira pour examiner de nouveaux dossiers, puisque le dépôt de projet est permanent. Au niveau du développement, nous sommes dans le rythme de croisière que l’on espère avoir, avec pas mal d’auteurs qui travaillent pour nous. L’objectif est d’arriver aux quatre séries par an qui est l’objectif du Fonds séries. Il faut savoir que pour «La Trêve», la série a été écrite en un peu plus d’un an et demi. C’est un exploit quand on sait qu’«Un Village français», c’est 3 ou 4 ans ! Ce qui est nouveau aussi, chez nous, c’est que de plus en plus d’écoles d’audiovisuel enseignent les séries et l’écriture pour une série, ce qui n’était pas le cas avant.

Ces séries seront vendues à l’étranger ?

Il vient d’y avoir un marché de l’audiovisuel à Berlin, où «La Trêve» et «Ennemi public» ont été projetées. Pour la première, il y a des intérêts de la VRT et de Channel 4 (UK). Pour «Ennemi public», ils ont un vendeur international qui s’en occupe.

L’Ardenne profonde se vend facilement à l’étranger ?

Et pourquoi pas ?! Qui aurait dit que les fjords allaient être vendables, il y a quelques années ? Et finalement les séries scandinaves fonctionnent très bien. L’Ardenne est très belle ! Et puis, Arlon, ça change des grandes villes où se passent habituellement les intrigues. On va prendre un peu l’air ! (rires)

«Le Trêve» est plus chère à produire que «Melting Pot Café» ?

C’est aussi une contrainte du Fonds. Il faut pouvoir tourner pour environ 4000€ la minute. Le Fonds et la RTBF mettent 60% de ces 4000€ (soit par série de 10 épisodes, 1,17 million d’euros), et le reste du financement doit être trouvé par le producteur. «Melting Pot» était au-delà de ce budget. Le but est de produire autrement, de filmer différemment aussi, avec des appareils photos qui donnent des résultats de très bonne qualité aussi. On n’utilisera plus d’hélicoptère pour une vue aérienne, mais un drone… C’est une contrainte mais qui demande un petit peu d’astuces pour produire autrement, et développer une nouvelle économie de tournage.

Vous êtes allés trouver l’inspiration en Flandre et à l’étranger ?

La Flandre a 20 ans d’avance sur nous. Ils ont des studios spécifiques pour produire de la série. L’idéal, pour nous, ce serait que les producteurs puissent mutualiser leurs ressources. Qu’on puisse réutiliser les décors de saison en saison. La Flandre arrive comme ça à faire des séries avec un budget de 2,5 millions d’euros, grâce à cette rentabilisation. La France est dans une économie plus élevée, notamment à cause du cachet des comédiens. Nous espérons être dans le même ordre de grandeur que les séries scandinaves ou israéliennes.

Vous rêvez d’une «Cinecittà» de la série en Fédération Wallonie-Bruxelles ?

(Rires) Oui, ce serait magnifique ! Si on pouvait garantir à tous nos techniciens, nos comédiens, nos auteurs, etc… qu’il y aurait du travail à l’année.

Ce qui est surprenant, c’est que la saison 2 de «La Trêve» est déjà annoncée…

Pour être franc, on souhaiterait une saison 2 de «La Trêve», mais elle n’est pas encore signée. Les auteurs de la série sont aussi réalisateur, caméraman et scripte… Effectivement, on parle d’une suite. Et c’est pareil pour «Ennemi public». Mais ce sont les audiences qui vont un peu donner le ton. Si elles sont catastrophiques, on partirait vers d’autres choses et d’autres genres. Si on en parle, c’est pour une raison de timing. L’écriture et la production prennent du temps. Si on attend la fin de la diffusion pour prendre une décision, la suite reviendrait dans 2 voire 3 ans. Pour fidéliser le public, idéalement, la saison 2 doit revenir l’année suivante.

Il y a un objectif d’audience pour «La Trêve» ?

Bien sûr, c’est un prime, le dimanche soir sur La Une. Maintenant, ce serait compliqué de donner un chiffre précis. On veut rester dans la moyenne de la case et ne pas être en dessous de 10% de parts de marché. 

Entretien : Pierre Bertinchamps

Découvrez ci-dessous le générique de «La Trêve» :

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

La Trêve – générique from Hélicotronc on Vimeo.

Si. Par exemple «Ouestern» (qui est en cours de développement) est un polar décalé où il y aura énormément d’humour. Dans les autres projets, il y a aussi une série procédurale sur des avocats. «Champions» est une comédie mais que l’on qualifiera de «dramédie», avec beaucoup d’humain. Il y a un peu de tous les genres. À l’heure actuelle, neuf séries sont en cours d’écriture, et tous les thèmes sont abordés.

L’industrie belge francophone de la série est lancée ?

On l’espère. Le mouvement est lancé. Nous avons déjà tourné une autre série, l’automne dernier, et qui est encore en montage, c’est «Ennemi public». Elle sera diffusée au printemps. Il devrait y avoir au moins deux autres séries en tournage, cet été. Neuf séries sont actuellement en développement. Et début mars, le comité se réunira pour examiner de nouveaux dossiers, puisque le dépôt de projet est permanent. Au niveau du développement, nous sommes dans le rythme de croisière que l’on espère avoir, avec pas mal d’auteurs qui travaillent pour nous. L’objectif est d’arriver aux quatre séries par an qui est l’objectif du Fonds séries. Il faut savoir que pour «La Trêve», la série a été écrite en un peu plus d’un an et demi. C’est un exploit quand on sait qu’«Un Village français», c’est 3 ou 4 ans ! Ce qui est nouveau aussi, chez nous, c’est que de plus en plus d’écoles d’audiovisuel enseignent les séries et l’écriture pour une série, ce qui n’était pas le cas avant.

Ces séries seront vendues à l’étranger ?

Il vient d’y avoir un marché de l’audiovisuel à Berlin, où «La Trêve» et «Ennemi public» ont été projetées. Pour la première, il y a des intérêts de la VRT et de Channel 4 (UK). Pour «Ennemi public», ils ont un vendeur international qui s’en occupe.

L’Ardenne profonde se vend facilement à l’étranger ?

Et pourquoi pas ?! Qui aurait dit que les fjords allaient être vendables, il y a quelques années ? Et finalement les séries scandinaves fonctionnent très bien. L’Ardenne est très belle ! Et puis, Arlon, ça change des grandes villes où se passent habituellement les intrigues. On va prendre un peu l’air ! (rires)

«Le Trêve» est plus chère à produire que «Melting Pot Café» ?

C’est aussi une contrainte du Fonds. Il faut pouvoir tourner pour environ 4000€ la minute. Le Fonds et la RTBF mettent 60% de ces 4000€ (soit par série de 10 épisodes, 1,17 million d’euros), et le reste du financement doit être trouvé par le producteur. «Melting Pot» était au-delà de ce budget. Le but est de produire autrement, de filmer différemment aussi, avec des appareils photos qui donnent des résultats de très bonne qualité aussi. On n’utilisera plus d’hélicoptère pour une vue aérienne, mais un drone… C’est une contrainte mais qui demande un petit peu d’astuces pour produire autrement, et développer une nouvelle économie de tournage.

Vous êtes allés trouver l’inspiration en Flandre et à l’étranger ?

La Flandre a 20 ans d’avance sur nous. Ils ont des studios spécifiques pour produire de la série. L’idéal, pour nous, ce serait que les producteurs puissent mutualiser leurs ressources. Qu’on puisse réutiliser les décors de saison en saison. La Flandre arrive comme ça à faire des séries avec un budget de 2,5 millions d’euros, grâce à cette rentabilisation. La France est dans une économie plus élevée, notamment à cause du cachet des comédiens. Nous espérons être dans le même ordre de grandeur que les séries scandinaves ou israéliennes.

Vous rêvez d’une «Cinecittà» de la série en Fédération Wallonie-Bruxelles ?

(Rires) Oui, ce serait magnifique ! Si on pouvait garantir à tous nos techniciens, nos comédiens, nos auteurs, etc… qu’il y aurait du travail à l’année.

Ce qui est surprenant, c’est que la saison 2 de «La Trêve» est déjà annoncée…

Pour être franc, on souhaiterait une saison 2 de «La Trêve», mais elle n’est pas encore signée. Les auteurs de la série sont aussi réalisateur, caméraman et scripte… Effectivement, on parle d’une suite. Et c’est pareil pour «Ennemi public». Mais ce sont les audiences qui vont un peu donner le ton. Si elles sont catastrophiques, on partirait vers d’autres choses et d’autres genres. Si on en parle, c’est pour une raison de timing. L’écriture et la production prennent du temps. Si on attend la fin de la diffusion pour prendre une décision, la suite reviendrait dans 2 voire 3 ans. Pour fidéliser le public, idéalement, la saison 2 doit revenir l’année suivante.

Il y a un objectif d’audience pour «La Trêve» ?

Bien sûr, c’est un prime, le dimanche soir sur La Une. Maintenant, ce serait compliqué de donner un chiffre précis. On veut rester dans la moyenne de la case et ne pas être en dessous de 10% de parts de marché. 

Entretien : Pierre Bertinchamps

Découvrez ci-dessous le générique de «La Trêve» :

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

La Trêve – générique from Hélicotronc on Vimeo.

C’est exact. On avait fait «À tort ou à raison», mais c’était une coproduction avec Telfrance. C’est la première fois que l’on fait un polar 100% belge. 

C’est un registre plus difficile ?

Non, la comédie est un genre particulier et très difficile. Et le format a son importance. D’ailleurs chez les Britanniques et les Américains, c’est généralement un épisode de 26 minutes. «Melting Pot Café» faisait près de 45 minutes… Il faut garder un rythme très soutenu, et sur 52 minutes, c’est très compliqué. Mais tenir aussi avec un polar pendant 52 minutes et 10 épisodes, cela signifie qu’il faut pas mal de rebondissements. C’est-à-dire, une dizaine par épisode, avec en plus une trame qui tient sur toute la saison. Pour «La Trêve», ce sont trois jeunes auteurs qui ont écrit le scénario dans une grande pièce avec des tas de Post-it sur les murs pour trouver des intrigues sur la longueur.

Il n’y aura plus de comédies ?

Si. Par exemple «Ouestern» (qui est en cours de développement) est un polar décalé où il y aura énormément d’humour. Dans les autres projets, il y a aussi une série procédurale sur des avocats. «Champions» est une comédie mais que l’on qualifiera de «dramédie», avec beaucoup d’humain. Il y a un peu de tous les genres. À l’heure actuelle, neuf séries sont en cours d’écriture, et tous les thèmes sont abordés.

L’industrie belge francophone de la série est lancée ?

On l’espère. Le mouvement est lancé. Nous avons déjà tourné une autre série, l’automne dernier, et qui est encore en montage, c’est «Ennemi public». Elle sera diffusée au printemps. Il devrait y avoir au moins deux autres séries en tournage, cet été. Neuf séries sont actuellement en développement. Et début mars, le comité se réunira pour examiner de nouveaux dossiers, puisque le dépôt de projet est permanent. Au niveau du développement, nous sommes dans le rythme de croisière que l’on espère avoir, avec pas mal d’auteurs qui travaillent pour nous. L’objectif est d’arriver aux quatre séries par an qui est l’objectif du Fonds séries. Il faut savoir que pour «La Trêve», la série a été écrite en un peu plus d’un an et demi. C’est un exploit quand on sait qu’«Un Village français», c’est 3 ou 4 ans ! Ce qui est nouveau aussi, chez nous, c’est que de plus en plus d’écoles d’audiovisuel enseignent les séries et l’écriture pour une série, ce qui n’était pas le cas avant.

Ces séries seront vendues à l’étranger ?

Il vient d’y avoir un marché de l’audiovisuel à Berlin, où «La Trêve» et «Ennemi public» ont été projetées. Pour la première, il y a des intérêts de la VRT et de Channel 4 (UK). Pour «Ennemi public», ils ont un vendeur international qui s’en occupe.

L’Ardenne profonde se vend facilement à l’étranger ?

Et pourquoi pas ?! Qui aurait dit que les fjords allaient être vendables, il y a quelques années ? Et finalement les séries scandinaves fonctionnent très bien. L’Ardenne est très belle ! Et puis, Arlon, ça change des grandes villes où se passent habituellement les intrigues. On va prendre un peu l’air ! (rires)

«Le Trêve» est plus chère à produire que «Melting Pot Café» ?

C’est aussi une contrainte du Fonds. Il faut pouvoir tourner pour environ 4000€ la minute. Le Fonds et la RTBF mettent 60% de ces 4000€ (soit par série de 10 épisodes, 1,17 million d’euros), et le reste du financement doit être trouvé par le producteur. «Melting Pot» était au-delà de ce budget. Le but est de produire autrement, de filmer différemment aussi, avec des appareils photos qui donnent des résultats de très bonne qualité aussi. On n’utilisera plus d’hélicoptère pour une vue aérienne, mais un drone… C’est une contrainte mais qui demande un petit peu d’astuces pour produire autrement, et développer une nouvelle économie de tournage.

Vous êtes allés trouver l’inspiration en Flandre et à l’étranger ?

La Flandre a 20 ans d’avance sur nous. Ils ont des studios spécifiques pour produire de la série. L’idéal, pour nous, ce serait que les producteurs puissent mutualiser leurs ressources. Qu’on puisse réutiliser les décors de saison en saison. La Flandre arrive comme ça à faire des séries avec un budget de 2,5 millions d’euros, grâce à cette rentabilisation. La France est dans une économie plus élevée, notamment à cause du cachet des comédiens. Nous espérons être dans le même ordre de grandeur que les séries scandinaves ou israéliennes.

Vous rêvez d’une «Cinecittà» de la série en Fédération Wallonie-Bruxelles ?

(Rires) Oui, ce serait magnifique ! Si on pouvait garantir à tous nos techniciens, nos comédiens, nos auteurs, etc… qu’il y aurait du travail à l’année.

Ce qui est surprenant, c’est que la saison 2 de «La Trêve» est déjà annoncée…

Pour être franc, on souhaiterait une saison 2 de «La Trêve», mais elle n’est pas encore signée. Les auteurs de la série sont aussi réalisateur, caméraman et scripte… Effectivement, on parle d’une suite. Et c’est pareil pour «Ennemi public». Mais ce sont les audiences qui vont un peu donner le ton. Si elles sont catastrophiques, on partirait vers d’autres choses et d’autres genres. Si on en parle, c’est pour une raison de timing. L’écriture et la production prennent du temps. Si on attend la fin de la diffusion pour prendre une décision, la suite reviendrait dans 2 voire 3 ans. Pour fidéliser le public, idéalement, la saison 2 doit revenir l’année suivante.

Il y a un objectif d’audience pour «La Trêve» ?

Bien sûr, c’est un prime, le dimanche soir sur La Une. Maintenant, ce serait compliqué de donner un chiffre précis. On veut rester dans la moyenne de la case et ne pas être en dessous de 10% de parts de marché. 

Entretien : Pierre Bertinchamps

Découvrez ci-dessous le générique de «La Trêve» :

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

La Trêve – générique from Hélicotronc on Vimeo.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici