Pour ce doc consacré aux nineties (Tipik, 20h05), Stéphane Basset a rencontré celles et ceux qui les ont incarnés (Doc Gynéco, Benny B, Axelle Red, Les Innocents, Patrick Bruel…) et revient sur les refrains les plus marquants.
Il y a trente ans, le monde semblait perdre ses repères. Symboliquement, la décennie débute un an plus tôt sur la chute du mur de Berlin et s’achève sur l’effondrement des tours jumelles du World Trade Center. La jeunesse désenchantée de Mylène Farmer découvre alors le chômage et le sida.
Les boys bands déchaînaient les passions, Ophélie Winter avait la foi, les Spice Girls pimentaient de déhanchés leurs mégashows et Daft Punk débutait avec «Da Funk». Une nouvelle vague de chanteurs pop a déferlé : Obispo, Zazie, Pagny et Calogero. La décennie a été aussi dure comme du rock. Avec le grunge et la britpop, le rock reprend des couleurs. En 91, Nirvana entend faire oublier le métal et Guns N’ Roses. Le groupe devient le chef de file des rebelles grunge. «Leur leader, Kurt Cobain, avait digéré le punk et était là pour dégager tout ce qu’il y avait eu avant. Si l’héroïne a tué le grunge, on peut dire que la cocaïne a assassiné la britpop, d’Oasis à Blur», résume Philippe Manœuvre. Quant à MC Solaar, Menelik, NTM ou IAM, ils ont été les pionniers du rap français.
Cet article est paru dans le Télépro du 12/08/2021.
