La Flandre a décidé de servir de la série Netflix « Adolescence » comme matériel pédagogique pour sensibiliser les jeunes à l‘influence des médias sociaux sur leur identité et leur santé mentale, a annoncé jeudi la ministre flamande des Médias, Cieltje Van Achter (N-VA) en commission du parlement flamand.
Enorme succès d‘audience, cette mini-série met en scène un adolescent anglais de 13 ans qui, sous l‘influence d‘idées véhiculées sur les réseaux et ses compagnons de classe, va tuer une jeune fille de son école.
À l‘instar de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas, cette fiction sera prochainement proposée à la diffusion dans les écoles de Flandre. Un support pédagogique complémentaire sera élaboré à cet effet. Celui-ci sera conçu par l‘administration flamande de l‘enseignement, en partenariat avec Netflix et le centre de référence flamand sur les médias et le digital, Mediawijs.
Selon la ministre, l‘objectif est de mieux armer à court terme les écoles pour pouvoir aborder en classe les impacts (négatifs) des réseaux sociaux sur les jeunes. « La série montre comment les influences digitales et la solitude peuvent amener certains jeunes à dérailler quand ils n‘ont pas un soutien suffisant. Elle illustre aussi combien les adultes et les enseignants perdent de plus en plus le contact avec l‘univers des jeunes », juge Mme Van Achter. « Il est important que nous soutenions les enseignants et les jeunes pour que ces thèmes puissent être abordés », selon elle.
En Fédération Wallonie-Bruxelles, un tel recours généralisé à la série « Adolescence » n‘est pas possible. « En termes de législation, la liberté pédagogique des écoles et des pouvoirs organisateurs est la norme en la matière », avait déjà indiqué il y a quinze jours la ministre francophone de l‘Education, Valérie Glatigny (MR) à ce sujet.
