La RTBF sort le grand jeu pour le cinéma belge
Pas de Cérémonie des Magritte, cette année, mais la RTBF n’oublie pas le cinéma belge pour autant.
Après la diffusion du sulfureux reportage sur les dessous des Magritte et du cinéma belge en général, dans «#Investigation», la RTBF avait bien besoin de redorer son blason auprès de l’Académie André Delvaux.
La chaine va donc mettre le paquet sur le cinéma belge, la semaine prochaine, même s’il n’y aura pas de Cérémonie de remise des Magritte (alors qu’en Flandre, les Ensor ont eu lieu et que les Césars sont programmés pour le 12 mars prochain), le programme va combler les cinéphiles.
Ce lundi 1er février, la «Séance VIP» de La Une sera très belge avec le film «Duelles» qui a reçu 9 Magritte, l’an dernier, dont le Meilleur film. Ensuite, le 5/2, c’est «Mon Ket» de François Damiens qui est au programme. Sur Tipik, le samedi 6 février, «Faut pas lui dire» à 20h05, suivi de «Grave» à 21h50. Quant à La Trois, elle embraie, ce dimanche soir (31/1) avec «Girl», «Noces» (le 4/2), «Baden Baden» (aussi le 4/2) et «Nos Batailles» (7/2).
Toujours sur La Trois, le 7 février, Olivier Monssens et Alex Vizorek proposent un documentaire sur les coulisses (sans doute un peu plus paillettes) des Magritte. «Ceci n’est pas un anniversaire… les Magritte du Cinéma ont 10 ans !». Divertissant, complice et éclairant, ce documentaire va nous emmener sur la scène mais aussi dans les coulisses d’un événement créé en 2011 pour célébrer le cinéma belge et récompenser celles et ceux qui le font. Mais il y a aussi ces stars françaises venues nous dire… combien nous sommes tellement formidables. Il y a ces stars belges exilées à Paris revenues nous dire… combien la Belgique est fantastique et leur manque. Olivier Monssens a pioché dans les archives de ces dix éditions, avec des interviews d’acteurs et de professionnels du métier, des images de coulisses et la complicité d’Alex Vizorek.
Autre doc, le 5/2 sur La Une : «Magritte, la trahison des images». L’aventure surréaliste du peintre Magritte commence en 1923, lorsqu’il découvre, dans une revue, une reproduction du chant d’amour de Giorgio de Chirico. Pour la première fois, il a le sentiment d’être confronté à une image qui, comme un électro encéphalogramme, est directement branchée sur la vie de l’esprit. Il dit de ce tableau : «Mes yeux ont vu la pensée pour la première fois».
Walid fera une petite infidélité à la musique pour proposer quelques «Label» dédiés au cinéma. Dans «Label Ciné», les artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles présentent leurs sources d’inspiration et leurs émotions cinématographiques. Actrices, acteurs et réalisateurs se confient sur leur amour du 7e art. Dans sept capsules de 3 minutes consacrées au cinéma, nous entendrons Bérangère McNeese, Déborah François, Marc Zinga, Stephan Streker, Jonathan Zaccaï et Pascal Duquenne.
«Les Ambassadeurs» seront de la partie aussi le samedi 6/2, en revenant sur les lieux qui ont marqué le cinéma belge. La veille, «C’est du Belge» aura aussi une coloration cinématographique. Tout comme «Une brique dans le ventre» qui proposera un dossier Home Cinéma.
Épinglons aussi «Culture Club» qui ne recevra pas Virginie Efira pour parler de son film «Adieu les cons», mais bien Kody, le dernier Maitre de Cérémonie en date des Magritte du cinéma.
Enfin, le 1er février, la RTBF lancera Auvio Belgorama, une plateforme thématique entièrement dédiée au cinéma belge. En plus des films en replay, et des programmes déjà cités, elle proposera des contenus exclusifs : des films disponibles plusieurs mois, mais aussi des programmes produits par quatre animateurs passionnés : Philippe Reynaert, Hadja Lahbib («Regardoc»), Lucie Rezsohazy et Stanislas Ide (entretiens, analyse de scènes cultes, coulisses de tournage…).
Prévue pour s’installer dans la durée, Belgorama mettra ses contenus à jour au gré de l’actualité et de thématiques fortes. Le sujet choisi pour son lancement est bien entendu celui des Magritte du Cinéma et du cinéma belge. Le réalisateur de «Duelles», Olivier Masset-Depasse, sera mis à l’honneur, ainsi que François Damiens et sa versatilité légendaire. Tout comme le multi-primé «Mon nom est clitoris». Sans oublier le trio Myriam Leroy-Laurence Bibot-Sébastien Ministru et son nouveau podcast de fiction délirant, baptisé «Tapis Bleu».
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