Un peu partout en Europe, la réintroduction du lynx pose problème et se heurte à des résistances. Ce mardi à 13h, le magazine «Arte regards» évoque le débat.
Comme le loup et l’ours, ce prédateur est mal aimé et connaît des soucis de cohabitation avec l’homme. S’il se nourrit d’ongulés sauvages (chamois, chevreuils, marcassins), il lui arrive de s’attaquer aux animaux d’élevage. Plusieurs lynx finissent aussi tués sur les routes ou sont victimes de braconnage.
Selon les estimations actuelles, entre 9.000 et 10.000 lynx évoluent en Allemagne, Suisse, France, Italie et Espagne. Ils s’épanouissent dans de grands espaces où ils chassent de nuit et ont de trois à quatre petits par portée chaque année. Ce documentaire d’Arte fait le point sur leur situation et évoque la restauration d’écosystèmes disparus depuis longtemps. Ainsi, le projet européen «Life lynx», lancé en 2016, a abouti à la réintroduction de vingt félins (douze femelles et huit mâles) dans la forêt du Palatinat, dans la partie teutonne du massif des Vosges. Deux écoponts leur permettent de traverser des axes routiers fréquentés et dangereux. À long terme, l’objectif est de permettre aux lynx de relier la forêt du Palatinat au Jura. Chez nous, 2020 est l’année de sa réapparition après trente ans d’absence sur le territoire. Il a été observé dans la vallée de la Semois.
Cet article est paru dans le Télépro du 27/5/2021
