«La Nuit du 12» : deux questions au réalisateur Dominik Moll
Avec Bouli Lanners, un film fort et réaliste primé aux César, à découvrir ce jeudi à 20h45 sur La Trois.
Enquêteur à la PJ, Yohan n’arrive pas à résoudre le meurtre de Clara, brûlée vive, et ce crime le hante. Un thriller de Dominik Moll, avec Bouli Lanners (Marceau) et Bastien Bouillon (Yohan). César 2023 du Meilleur film.
Le film questionne la violence des hommes envers les femmes…
Le rapport entre les hommes et les femmes est au centre du film. De très nombreux faits divers reposent sur ce type de violence. La police judiciaire qui doit lutter contre cela est presque exclusivement masculine. Même si certains films et séries montrent des enquêtrices au travail, dans la réalité, il s’agit encore d’un monde d’hommes. À quoi pensent ceux qui enquêtent sur des crimes commis sur des femmes qui pourraient être leurs filles, leurs compagnes, leurs amies, leurs sœurs ? Quel est leur regard sur les suspects ?
L’univers du film est assez noir…
Le film est noir et tendu parce que l’enquête porte sur un crime terrible et que toutes les pistes semblent échouer. Mais si Yohan est parfois proche du découragement, ni lui ni le film ne basculent dans l’aigreur, ni le pessimisme. On a même le sentiment que quelque chose de profond se dénoue chez lui. Un changement s’opère, une forme de sagesse peut-être, en tout cas le début d’un passage de relais qui lui donne confiance dans l’avenir. Continuer d’y croire et poursuivre sa tâche inlassablement est le seul moyen de résoudre l’affaire un jour.
Cet article est paru dans le Télépro du 16/5/2024
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