Le concept ? Des mamies racontent une blague salace en total décalage avec leur âge. Le programme ne dure que deux à trois minutes. Facile donc de passer à côté, bien qu’il soit diffusé depuis 2012 sur Arte ! Pas de panique, la chaîne franco-allemande propose un best-of – avec son lot d’invités people tels qu’Andréa Ferréol (73 ans), Liliane Rovère (87 ans), Geneviève de Fontenay (87 ans), Guy Roux (81 ans) ou encore Guy Marchand (83 ans) – tout l’été, du lundi au vendredi (sauf le mardi) à 20h50. À cette occasion, Télépro a rencontré Fabrice Maruca. Le réalisateur nous dévoile les secrets de fabrication du plus impertinent des microprogrammes !
Fabrice Maruca, comment les blagues sont-elles choisies ?
Elles viennent d’un peu partout. On m’en raconte, je fais des recherches sur Internet. Le plus gros boulot en tant que réalisateur est de trouver celle qui va marcher. Chaque année, j’ai peur d’être à court et finalement, j’en trouve d’excellentes !
Comment travaillez-vous avec vos interprètes ?
Je leur montre la façon de raconter et elles répètent. Tant que le phrasé n’est pas bon, elles recommencent. Une blague peut prendre 20 à 40 minutes de tournage. La préparation laisse peu de place à l’improvisation. Ensuite, je sélectionne les mamies par épisode, ainsi que les phrases qu’elles vont prononcer.
C’est fastidieux…
Les 30 épisodes sont tournés en cinq ou six jours et chaque comédienne enregistre quatre ou cinq blagues d’affilée. Toutes les deux blagues, elles changent de vêtements, et à chaque épisode, le décor est modifié.
Vous vous attendiez à faire autant de saisons ?
Nous n’étions pas sûrs de faire une deuxième saison. C’était un ovni pour Arte qui ne savait pas où caser cette série. Elle a cartonné et la chaîne a tout de suite commandé la suivante.
Il y aura une huitième saison en 2021 ?
Oui, et elle se tournera à Bruxelles, en janvier prochain, avec des comédiens belges ! Le décor comportera sans doute des monuments typiques comme l’Atomium ou le Manneken Pis. Le casting est lancé. Je cherche aussi des peoples qui doivent être connus des deux côtés de la frontière et qui ont plus de 70 ans.
Extraits d’une interview parue dans Télépro du 06/08/2020
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