«La Mélodie» : les longs sanglots du violon
Ce lundi à 20h20, La Une propose de découvrir Kad Merad dans l’un de ses rôles les plus émouvants.
«Le réalisateur Rachid Hami voulait que ce soit moi qui joue au maximum du violon. Il ne voulait pas faire des plans serrés, puis des plans larges… Cela m’a mis une pression de dingue : le jour où je devais jouer, je devais vraiment jouer, en tout cas faire le play-back parce que je ne peux évidemment pas apprendre le violon en trois mois», expliquait Kad Merad à propos de sa performance de musicien aguerri dans «La Mélodie». «Mais le violon n’est qu’un prétexte. Ce qui est intéressant, dans un film comme ça, c’est d’être crédible en enseignant.»
En effet, Simon échoue dans un collège d’un quartier défavorisé de Paris pour y transmettre son art. Petit à petit, au contact du talent brut du timide Arnold et de l’énergie de ses copains de classe, le professeur si désabusé revit. «J’ai travaillé sur la posture, le phrasé, la lenteur. Simon ne devait pas être endormi, mais éteint. Et j’apparais sans barbe et sans cheveux pour marquer sa fragilité.»
Pour ce premier film bienveillant et plein de tendresse, le cinéaste s’est inspiré d’une initiative française de 2010 qui permet à trois mille enfants défavorisés de pratiquer un instrument de musique.
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