«La finance lave plus vert» : un système opportuniste et cynique

Le «greenwashing», ou comment verdir ses activités... en apparence © RTBF/RTS

Un documentaire démonte les bobards de certains banquiers. À découvrir ce lundi à 20h30 sur La Trois.

Alors que le réchauffement climatique s’accélère et que les catastrophes naturelles se succèdent, scientifiques et militants le clament : il faut changer de modèle de société. Face à ces revendications, le monde de l’économie semble se remettre en question. Le textile s’est lancé dans le durable, l’alimentation dans le bio.

La finance, elle, entend devenir plus verte. Depuis quelques années, la croissance des fonds et placements dits «durables» s’avère exponentielle. Mais que trouve-t-on réellement sous le vernis de ces produits attractifs ? De nombreux placements «verts» cachent en fait des opérations de «greenwashing» et la promesse de belles affaires comptables, rendues possibles par l’agressivité d’un marketing versé aux tours de passe-passe.

Souvent ironique, voire grinçant, ce documentaire pointe des agissements pour le moins contestables. Dans de nombreux fonds «verts» apparaissent des sociétés bien connues, mais pas pour leur engagement durable (Total, Exxon, Shell…). Coqueluche des investisseurs en quête de pedigree écologique, l’entreprise belge de recyclage Umicore a caché dans une forêt des Cévennes des milliers de tonnes de déchets chargés de métaux lourds.

De son côté, la holding émiratie Majid Al Futtaim vient de lever 1,2 milliard de dollars sur sa promesse de réduire son empreinte carbone. Une somme qui va l’aider à… ouvrir de nouvelles pistes de ski dans le désert. Un système à la fois opportuniste et cynique !

Cet article est paru dans le Télépro du 9/11/2023

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