La direction de la RTBF n’a plus la confiance de ses journalistes
La Société des Journalistes (SDJ) de la RTBF a voté mercredi sa perte de confiance envers la direction du média de service public.
L’assemblée générale, élargie à l’ensemble des métiers de l’information, s’est aussi prononcée à l’unanimité (avec 4 abstentions) sur « la nécessité de lancer immédiatement une procédure pour mener un audit sur le fonctionnement de la RTBF », selon un courrier de la SDJ envoyé jeudi à la direction.
Plusieurs membres de l’assemblée ont malgré tout fait savoir que la confiance pourrait être rétablie moyennant une réelle amélioration de l’organisation du travail au sein de la rédaction.
Sollicitée par Belga, la direction de la RTBF a pour sa part confirmé « sa volonté de dialogue car c’est la seule voie pour avancer et proposer rapidement des mesures nécessaires qui répondent aux difficultés rencontrées dans l’organisation du travail ».
La direction souligne sa « volonté de rapidement mettre en place les mesures qui permettent de répondre aux besoins soulevés » et souhaite que le travail « s’opère en concertation avec la SDJ et les représentants du personnel dans un climat constructif ».
« Nous avons adressé un message à l’ensemble du personnel pour confirmer que toutes les questions seront entendues et que nous nous engageons dans une démarche concrète et rapide en faveur du renforcement des mesures visant le bien-être collectif et individuel, tous départements confondus », ont fait savoir l’administrateur général de la RTBF Jean-Paul Philippot ainsi que les autres membres du comité exécutif.
« Le nouveau contrat de gestion est l’expression de la confiance collective mais aussi une responsabilité et un engagement d’assumer nos missions pour tous les publics, en tenant compte de l’évolution de la société », ont-ils ajouté.
C’était mercredi la seconde assemblée générale de crise de la SDJ depuis le suicide du journaliste Alain Dremière en février dernier. Celui-ci s’était jeté du haut du bâtiment Reyers, le siège du service public. Sa mort a enflammé le débat sur les conditions de travail et le management en pratique au sein du média.
À cet égard, la SDJ constate avoir « tiré la sonnette d’alarme depuis des années sur le mal-être au sein de la rédaction », en vain.
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