«La Conspiration du Caire» : 2 questions à Tarik Saleh
Le long métrage est diffusé ce dimanche à 21h sur Arte.
Adam, fils de pêcheur, intègre la prestigieuse université Al-Azhar du Caire, épicentre du pouvoir de l’Islam sunnite. Le jour de la rentrée, le Grand Imam à la tête de l’institution meurt soudainement. Adam se retrouve au cœur d’une lutte de pouvoir implacable entre les élites religieuses et les dirigeants politiques du pays. Un film primé à Cannes 2022, réalisé par Tarik Saleh.
Racontez-nous la genèse de ce film…
J’étais en train de relire «Le Nom de la Rose», le thriller médiéval d’Umberto Eco, qui se déroule dans un monastère. J’ai joué avec cette idée : «Et si je racontais une histoire de ce genre dans un contexte musulman ? Serait-ce possible ? En aurais-je le droit ? Est-ce dangereux ?» C’était la même sensation que celle de jouer avec le feu lorsqu’on est enfant. Une fois que j’ai commencé à suivre cette pensée, je n’ai pas pu m’arrêter. Non seulement je pouvais, mais je devais le faire.
C’est une critique ou une défense de l’islam ?
Il ne s’agit pas d’exposer je ne sais quelle face sombre de cette religion mais plutôt de comprendre le pouvoir que représente le savoir en tant que force qui libère l’individu ou qui l’emprisonne (…). Je ne pense pas que l’islam ait besoin d’être défendu. Je n’ai jamais vu de fi lm sur l’islam qui soit simplement un film, il y a toujours un avis, pour ou contre… Je voulais un fi lm sans jugement ni œillères.
Cet article est paru dans le Télépro du 21/11/2024
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