«La Bonne épouse» : une comédie sans faux plis

Un trio de choc qui ne manque pas de charme... © France 3/Les Films du Kiosque/Orange Studio/Umedia/Carole Bethuel

À voir ce lundi à 21h10 sur France 3, cette comédie de Martin Provost offre des rôles en or à Juliette Binoche (en directrice coincée), Yolande Moreau (en cuisinière vieille fille) et Noémie Lvovsky (en bonne sœur surveillante), décoiffantes en femmes qui s’émancipent à la fin des années 1960.

À l’institution Van Der Beck, les professeures ont la délicate mission de faire de leurs élèves les perles des ménagères. De jeunes pensionnaires de bonnes familles alsaciennes y sont initiées à l’art de briller aux fourneaux, d’entretenir une maison et de prendre soin de leurs futurs maris. Mais les manifs d’étudiants de Mai 68 vont bientôt battre le pavé…

«L’école que je montre dans le film correspond en tout point à la réalité de l’époque. En m’intéressant au sujet, sur le site de l’INA, j’ai découvert des petits films. Tout ce que j’y ai vu était absolument drôle et aussi terrifiant. Être une « bonne épouse » était un métier en soi. Toutes ces écoles ont été ensuite transformées en lycées agricoles», explique le cinéaste.

«Je n’en avais jamais entendu parler», réplique Noémie. «Ce qui m’a donné le vertige, c’est que cela a existé jusqu’en 1972 ! Je pense qu’en faisant ce film, nous avons toutes pensé à nos mères. Ces femmes qui n’avaient pas le droit de vote, d’avoir un chéquier, et pas le droit à l’avortement dans une société où le divorce par consentement mutuel n’existait pas.»

Cet article est paru dans le Télépro du 17/2/2022

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