Kody : «Je ne suis pas un animateur !»

L’humoriste reçoit des personnalités de façon décalée dans « En roue libre », dimanche à 18.30 sur La Une.

Nouvelle tentative de la RTBF de lancer un talk-show d’humour façon « late show » américain, après celui de Dan Gagnon il y a dix ans. C’est Kody, l’imitateur hors pair du « Grand cactus », qui prend les commandes de ce rendez-vous hebdomadaire.

Le concept est simple : une roue rythme l’émission et donne des sueurs froides à l’invité. Dimanche, le premier à s’y coller est le dessinateur Philippe Geluck. Kody nous en dit davantage sur ce nouveau concept.

Ce sera une roue de la fortune ou de l’infortune ?

Parfois, ce sera l’infortune… si l’invité n’a pas de chance. Il aura des défis à réaliser, toujours en fonction de son actualité. C’est une manière originale de recevoir une personnalité. Je ne suis pas « animateur », quand un artiste accueille un autre artiste, les questions et l’approche sont très différentes. J’avais envie de recevoir des gens de la manière dont j’ai envie d’être reçu.

Est-ce la RTBF qui est venue vous chercher ?

Non, c’était mon idée. Nous avons réfléchi ensemble à la construction d’un produit qui réponde aux exigences de la télé. Moi, à la base, je voulais recevoir deux invités autour d’une table qui ne tenait plus !

Ce genre de talk-show trouve difficilement son public, chez nous…

J’ai été bercé aux « late shows ». J’ai grandi à Rhode-Saint-Genèse et, déjà à 14 ans, je suivais sur VT4 (Play4, aujourd’hui) « The Tonight Show », avec Jay Leno. Je le regarde d’ailleurs toujours avec Jimmy Fallon. Je sais exactement comment fonctionne ce type de format… qui ne marchera jamais en francophonie. En revanche, il y a des éléments chez Fallon ou chez James Corden (« The Late Late Show » sur CBS, ndlr) qui sont très intéressants : ils jouent et se mettent en scène avec l’invité. C’est ce que j’ai envie de proposer. Je reste comédien, je ne peux pas d’un coup de baguette magique devenir animateur. Ce sera cet esprit-là avec, d’un côté les questions, de l’autre des espèces de jeux.

Qu’est-ce qui fait que la sauce américaine ne prend pas ?

Parce qu’on caricature une référence culturelle très ancrée aux États-Unis. L’erreur est là. Il faut l’adapter à ce qui marche dans nos contrées. Et puis, les « late shows » sont très écrits, même les réponses des invités. À la RTBF, je ne vais pas expliquer aux personnalités ce qu’elles doivent me dire !

On ne parle pas vraiment d’humour, mais plutôt d’humeur…

Je souhaite nous différencier du « Grand cactus », qui est un vrai rendez-vous d’humour. L’émission sera un mélange de moments sérieux – avec des questions d’actualité – et de traits comiques.