Julie Taton : «Plus je parle du défi de Cap 48, plus ça me stresse !» (interview)

Julie Taton : «Plus je parle du défi de Cap 48, plus ça me stresse !» (interview)
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Pour la bonne cause, l’animatrice de RTL relèvera un fameux défi en direct sur la RTBF, pour Cap 48. Impressions à quelques jours du grand soir.

Un petit air de «Danse avec les stars», ce dimanche 12 octobre sur la RTBF. Julie Taton va réaliser un défi de danse où 3 couples en double mixte (hommes/femmes et RTBF/RTL) vont faire une chorégraphie sur «You’re the One That I Want», extrait du film «Grease». Les couples Travolta/Newton-John revus et corrigés seront Joëlle Scoriels et Stéphane Jobert, Gérald Watelet et Barbara Louys et Luc Gilson avec Julie Taton.

Comment s’annonce le défi ?

Nous avons eu une première répétition jeudi dernier et franchement, on s’est bien marré. C’est Joëlle Morane qui a créé une chorégraphie de pro, sauf que nous, on n’est pas des «vrais danseurs». Il faut retenir tous les pas de danse, et on en a pour plus de trois minutes de prestation. C’est pas si facile. Il y a du niveau…

Vous avez un entraînement intensif ?

La première répétition a duré presque 4 heures. C’était nécessaire, mais insuffisant ! Lundi 6 octobre, il y en avait une deuxième où je ne savais pas me libérer, donc il ne me reste qu’une session samedi, et ensuite le direct… Ça va être chaud, mais on assimile bien les répétitions. J’essaie un peu de répéter chez moi le soir, dans ma chambre, sur l’enregistrement fait de la répétition.

Vous êtes stressée ?

J’ai envie de me dire qu’il va y avoir la magie de la télé qui opère et qui va nous porter (rires). J’avoue qu’en sortant de la répét’, je n’étais pas spécialement rassurée, parce que le fait d’en avoir raté une, c’est beaucoup vu mon niveau. À cette heure-ci, je ne sais pas trop à quoi m’en tenir. Je n’ai plus fait de danse depuis l’âge de 15 ans, et la mémoire des pas et des mouvements, c’est compliqué aussi.

C’est une première ?

J’avais déjà fait un défi de danse pour le Télévie, mais ce n’était pas aussi long et aussi chorégraphié. C’était avec des danseurs sur du Marilyn Monroe, il y a deux ans. Et l’an dernier avec Joëlle Scoriels, on avait une petite battle avec Junbox, le gagnant de «Belgium’s got talent». Ce n’était pas vraiment des pas de danse, plutôt de l’ambiance. Si je me plantais, ce n’était pas très grave. Et avec les danseurs, on ne faisait pas la même chorégraphie, donc personne ne se rendait compte de rien. Ici, c’est plus carré. On doit compter nos temps, et être synchro avec les autres deux couples. Plus je vous en parle, et plus ça me stresse…

C’est la RTBF qui est venue vous chercher ?

Oui, et spontanément, j’ai accepté. Je suis une «tarée», on me lance un défi, je pars au quart de tour, et c’est seulement après que je réfléchis et que je me dis que c’est trop tard ! J’ai dû attendre le feu vert de ma direction. Je trouve ça assez sympa et intelligent ces échanges des chaînes dans des actions comme le Télévie ou Cap 48.

Ca fait grimper les dons, ce fairplay ?

Je n’en sais rien ! Je pense qu’il y a un coté surprenant voire interpelant de me voir sur la RTBF, ou d’avoir vu Joëlle Scoriels sur RTL-TVI. Au moment du Télévie, quand Joëlle est venue, les gens en ont beaucoup parlé parce que ça faisait bizarre de voir la Joëlle de la RTBF dans un contexte «ertéelien». Je pense que dimanche, ce sera pareil. Avec Luc Gilson, on va déconner un peu chez les voisins d’en face, voir comment ça se passe là-bas. C’est intéressant aussi de découvrir comment fonctionne une autre chaîne. Même si on fait le même métier, il y a une différence dans le fonctionnement de l’entreprise et la façon de travailler. Je suis un peu curieuse de savoir comment se produit «Cap 48». Comme tout le monde, je l’ai déjà suivi à la télé, mais je n’avais jamais participé (les responsables du Télévie et de Cap 48 sont présents, chaque année, les uns chez les autres pendant le direct, NDLR). Ce sera marrant de voir ce qu’il se passe de l’autre coté, c’est cette curiosité qui va me plaire aussi…

Le public sait moins qu’en dehors des plateaux, les animateurs se croisent. Vous pensez que cet échange peut aussi décloisonner les idées du téléspectateur ?

Je me souviens que quand Joëlle m’a invitée dans «69 Minutes sans chichis», il y a eu des réflexions du genre : «Tu n’as pas peur que Julie te vole ta place ?»… Tout est clair, chacun est à sa place. C’est un jeu qu’il faut jouer. Je vais sur leur plateau comme une invitée. Je ne dis pas qu’il n’y aura pas des réflexes qui vont revenir, parce que l’animation, c’est mon boulot aussi. Dimanche, je ne vais pas aller à Liège en touriste, mais en tout cas, pas pour bosser. Les gens vont le ressentir, et c’est pour ça c’est très intelligent ces invitations mutuelles. On le voit aussi sur la télévision française où on s’invite dans des talks ou des divertissements. Et effectivement, on se croise en dehors des plateaux dans des dîners d’amis en commun, ou sur des événements. Et on s’apprécie. Qu’en pense le public ? Je ne sais pas… On verra les réactions lundi, mais moi je suis très enthousiaste.

Cette année vous revenez dans la troupe de théâtre du Télévie ?

Oui. Et ça me fait très plaisir. Ces dernières années, je n’avais pas pu le faire parce que j’avais d’autres projets sur le feu. Pour l’instant, c’est plus calme pendant cette période-là, et j’ai sauté sur l’occasion. C’est vraiment une ambiance de dingue. Des liens se créent. On ne se voit pas beaucoup au sein de RTL parce qu’on travaille chacun sur des projets différents, on s’envoie juste des mails. Et là on se retrouve sur une tournée pour jouer et rigoler. Il en reste des moments d’anthologie super chouettes. On a déjà commencé les répétitions, et on se marre déjà énormément. C’est une période que j’adore.

L’an dernier, vous êtes montée sur les planche pour votre propre plaisir…

Le public a été un peu surpris, et il y a eu un petit amalgame parce que ce n’était pas la pièce du Télévie, mais que je jouais au théâtre. Certains avaient une opinion forgée, d’autres m’ont dit que l’exercice m’allait bien. C’était aussi un autre public. La pièce du Télévie brasse pas mal de monde parce qu’il y a la cause derrière et l’envie de voir les animateurs de RTL mis en danger différemment. Ici, c’était un public de connaisseurs, plus critique et plus pointilleux. Personnellement, c’est du boulot, parce que je veux donner un travail correct. C’est un métier qui n’est pas le mien. Si j’ai envie d’y toucher un peu, il faut que je le respecte au maximum et que je mette les bouchées doubles. C’est cette image-là que je voulais faire passer. Ça me tente vraiment de refaire du théâtre. Il y a un projet avec Olivier Leborgne qui est en suspens de par nos activités. Mais je ne lâcherai pas. Je veux jouer avec lui !

Vous êtes à l’aise sur scène ?

Honnêtement, c’est quelque chose de très difficile, mais j’aime bien prendre des risques. Quand je monte sur une scène, il se passe un truc. Je tremble, je suis très stressée et couverte de trac. Je me rends compte qu’en télé, il y a du stress, mais c’est plutôt de l’excitation. Quand je joue, j’ai peur, je bégaye vraiment, et il me faut quelques minutes d’adaptation pour contrôler mes membres. C’est cette mise en danger que j’aime. C’était comme ça aussi, il y a douze ans quand j’ai commencé à faire de la télé, et j’aimerais bien que cette excitation surpasse le stress quand je fais du théâtre aussi.

Entretien : Pierre Bertinchamps

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