Julie Morelle fait sa rentrée avec «Déclic» (La Trois) : «Le but est de donner des repères»

«Nous avons besoin d’avoir des clés, des outils pour analyser ce qui se passe», souligne la journaliste © RTBF/Martin Godfroid

Après avoir fait ses adieux à la présentation du JT, en juillet dernier, la journaliste de 44 ans amorce un tournant d’envergure dans sa carrière.

«Déclic» est la nouvelle émission que Julie Morelle présentera du lundi au vendredi à 19h sur La Trois, aux côtés d’Arnaud Ruyssen, et tous les jours en radio, dès 17h, sur La Première.

Comment avez-vous eu le… déclic pour créer cette émission ?

Arnaud Ruyssen et moi avions envie de travailler ensemble car nous partageons la même conception de l’actualité. Et après dix ans de JT, je souhaitais aborder de nouveaux défis ! Le monde traverse une période agitée où l’on a besoin d’avoir des clés, des outils pour analyser ce qui se passe et non d’être juste inondés d’infos. Nous choisirons donc des sujets pertinents – actu nationale, internationale, culture, philosophie – pour en débattre avec des voix éclairées qui pourront donner des repères. Nos invités seront variés : artistes, politiques, chefs d’entreprise, etc. On parlera dans un esprit constructif afin qu’il y ait… des déclics sur chaque thématique !

Votre but est de prendre le temps de traiter chaque sujet. C’est à contrecourant de la «mode» actuelle. Craignez-vous que certains spectateurs décrochent ?

C’est un risque. Mais nous faisons ce pari ! Beaucoup de médias traitent l’info sur un rythme rapide – j’en consomme, moi aussi. Nous proposons donc une alternative en espérant que le public apprécie, lui aussi, de prendre un peu son temps.

Ce canevas rappelle les débats de jadis où les invités s’emportaient, quittaient le plateau ou en venaient aux mains, comme chez Michel Polac. Aurions-nous à nouveau besoin de cette agitation et de pareils agitateurs ?

Ce n’est pas notre objectif. Nous n’avons pas choisi d’installer des polémistes autour de la table. L’important est d’échanger des arguments variés et enrichissants. Bien sûr, certains décodages passent par une opposition d’opinions, mais ni Arnaud ni moi n’avons le désir de polémique pure dans notre ADN ! Dans un monde hyper polarisé, mieux vaut mettre les nuances en exergue, détecter les dénominateurs communs plutôt que les frictions et une information spectacle. On veut travailler avec une certaine éthique.

«Déclic» brassera des thèmes souvent liés à une actu inquiétante. Dans notre monde, quels sont les faits qui vous inquiètent et ceux qui vous donnent de l’espoir ?

Parmi toutes les crises – climatique, sanitaire, migratoire, démocratique – je me pose des questions, comme tout un chacun. Le plus grand danger est sans doute notre passivité. Mais je suis de nature optimiste. Surtout lorsque je regarde mes enfants. Ils sont prêts à être très actifs pour faire bouger les lignes !

Cet article est paru dans le Télépro du 2/9/2021

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici