Julie Depardieu : «Et si la mort, c’était génial ?»
« Astrid, Raphaëlle et Alexandra Ehle » : les deux séries s’entremêlent dans un crossover de choc.
Alors que la série « Astrid et Raphaëlle », reprend sur La Une avec des épisodes inédits dès ce jeudi soir, France 2 diffuse, vendredi à 21.05, un épisode spécial dans lequel les deux enquêtrices font une incursion dans la série « Alexandra Ehle ». Dans ce crossover intitulé « Œil pour œil », les comédiennes Lola Dewaere et Sara Mortensen rejoignent donc Julie Depardieu à Bordeaux. Cette dernière nous en dit plus sur cette enquête spéciale.
Dans cet épisode, vous formez avec Lola Dewaere la version féminine du tandem de vos pères dans le film « Les Valseuses » ? Y avez-vous pensé ?
Oui, mais même si on fait des petits écarts pas très exemplaires pour des représentantes de la loi – comme picoler un peu trop -, nous sommes beaucoup moins subversives que le duo des « Valseuses » !
Avez-vous été déstabilisée de ne pas retrouver vos partenaires habituels ?
C’était marrant d’incarner le même personnage entouré de nouveaux partenaires. Dans une série, au bout de quelques épisodes, on se glisse un peu dans des chaussons. Deux ou trois fois par an, c’est hyper sympa de se retrouver quasiment en famille. Dans cet épisode, l’arrivée de ces deux nouvelles partenaires m’a obligée à changer mes habitudes. J’ai apprécié d’être un peu bousculée.
Aviez-vous déjà vu la série « Astrid et Raphaëlle » ?
Oui, mais je n’avais pas conscience que pour incarner une personne autiste, Sara (ndlr : Mortensen) devait avoir un comportement lunaire avec des gestes bizarres. La première fois qu’on a tourné ensemble, pendant une dizaine de minutes, j’ai été un peu déstabilisée par son jeu imprévisible. Finalement, j’ai apprécié car, comme dans la vie, on doit s’adapter à la situation.
Ce rôle d’Alexandra Ehle, médecin légiste, a-t-il changé votre rapport à la mort ?
Je ne suis pas hyper à l’aise avec cette idée. Il paraît que les corps humains sont devenus si toxiques que même les asticots refusent de nous manger ! Ce qui me contrarie, parce que j’étais décidée à faire don de mon corps à la terre. Je déteste les asticots, or je sais qu’ils sont essentiels à la vie sur terre. J’ai effectué un gros travail sur moi-même pour surmonter cette parano de l’asticot. Ce rôle a un peu changé mon rapport à la mort, sans me faire une idée précise sur l’après.
Vous souvenez-vous du premier défunt que vous avez vu et qu’avez-vous ressenti ?
Il me semble que ce sont mes grands-parents et je me souviens avoir eu une drôle de sensation lorsque j’ai touché leurs mains qui étaient glacées.
Quelle célébrité auriez-vous aimé disséquer ?
J’aurais adoré dépiauter tout Beethoven parce qu’il est devenu sourd à 29 ans et la surdité a un lien avec les intestins. Découvrir pour quelle raison Mozart est mort à 35 ans ou Bizet à 36 ans m’aurait aussi passionnée.
Avez-vous peur de la mort ?
Sans l’avoir vérifié, je pense que la mort, c’est génial. Je ne suis pas encore morte et je n’ai jamais vécu l’expérience de la mort imminente, pourtant je suis certaine que ce n’est pas si mal. Je n’aurais jamais dit ça il y a dix ou vingt ans. Sans avoir aucune preuve, c’est ce que je préfère penser.
En parlant de corps, pensiez-vous que votre mari, Philippe Katerine, s’exposerait ainsi à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris ?
Pas du tout ! (Rires) En tant que médecin légiste, j’ai beaucoup apprécié ce corps tout bleu, mais bien vivant (Rires).
Cet article est paru dans le Télépro du 24/10/2024
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