Julie Denayer («Face au juge» sur RTL-TVI) : «J’ai été menacée !»

Julie Denayer garde le sourire malgré les difficultés de son métier © RTL Belgium

Ce dimanche à 19h50 sur RTL-TVI, la journaliste judiciaire retrouve la justice belge pour de nouveaux dossiers de «Face au juge». Une septième saison durant laquelle s’est invitée la crise sanitaire.

Rencontre avec la Madame Justice de RTL-TVI. À 35 ans, elle est la maman de Gaspard (2 ans) dont le papa est Adrien Devyver (40 ans) «de la chaîne d’en face», son mari depuis 2015.

Comment expliquer la fidélité du public à votre magazine ?

Les gens ont envie de savoir ce qu’il se passe dans un tribunal. Heureusement, on est peu à en franchir la porte pour être jugé. Ce sont aussi des histoires humaines touchantes, parfois drôles qui intéressent le public. Enfin, les juges peuvent être attachants. Ils font leur travail, bien sûr, tout en étant fermes mais justes.

Va-t-on retrouver les mêmes juges et tribunaux ?

Oui. C’est la même équipe, même si le tournage 2020 a été compliqué et la saison difficile à boucler. C’est un miracle.

Pourquoi ?

Une partie de la saison était tournée avant la crise sanitaire, mais la suite fut souvent arrêtée. La justice de paix et de police ont été interrompues lors du premier confinement, mais pas la correctionnelle. Nous avons pris les mesures nécessaires pour continuer à filmer.

Comment obtenez-vous des gens convoqués l’accord pour être filmés ?

Je suis présente à chaque tournage et je leur pose la question. Certains connaissent le programme, ça facilite l’échange. Parfois aussi, ils acceptent car ils ont envie que leur affaire soit portée à l’écran.

Qu’est-ce qui vous plaît dans le domaine judiciaire ?

Ces histoires prennent aux tripes, ce sont des récits parfois difficiles mais humains. On n’est pas dans le superficiel quand on traite une affaire.

Vous avez subi le revers de la médaille en recevant des menaces…

Et j’étais sous protection policière ! J’ai vécu cela plutôt calmement à l’inverse de mon entourage qui était stressé. Pourtant, dans la vie privée, je suis une trouillarde. Ne me demandez pas de sauter en parachute ! Mais quand ça touche à mon travail, je fonce tête baissée et n’ai peur de rien. Cela n’a pas toujours du bon : je me souviens de reportages dans des quartiers dangereux au Maroc. Mais je n’angoissais pas.

En 2021, y aura-t-il d’autres numéros d’«Indices» ?

Oui, tout comme «Un crime parfait». Ces magazines sont récurrents. Et je continue de collaborer en France avec TFX (ndlr : chaîne de TF1).

Quelle histoire vous a le plus touchée en 2020 ?

C’était dans «Indices», concernant le fléau de la pédopornographie sur Internet, qui a explosé durant le premier confinement. C’était difficile d’en parler en prime time. Je suis contente que RTL me fasse confiance pour diffuser de tels sujets car il s’agit d’éveiller les consciences. J’espère que cela a alerté des parents sur les dangers du Net. 

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 7/1/2021

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