Julie de Bona participe à «Instinct animal» : «Nous sommes tous des êtres vivants !»
Mardi à 21h10, France 2 diffuse «Instinct animal», le premier numéro d’un nouveau rendez-vous consacré à la protection de la nature.
Accompagnée de l’anthropologue Perrine Crosmary et du journaliste Diego Buñuel, l’actrice Julie de Bona (42 ans) est partie au cœur du Serengeti, en Tanzanie, pour se reconnecter à la nature en s’immergeant au plus près de la faune sauvage.
Pourquoi avez-vous accepté de partir à l’autre bout du monde ?
Au niveau de la femme, de la mère et de l’actrice que je suis, participer à cette émission était, humainement, un véritable cadeau. Ma seule condition était de pouvoir communiquer avec mon fils qui a suivi mon périple à travers les petites vidéos que je lui envoyais chaque jour. Cette expérience m’a donné l’occasion d’aller au contact des animaux sauvages dans des conditions idéales. Je suis toujours en quête de sens pour comprendre l’humanité et, sur ce plan, cette expérience a complètement dépassé mes espérances. J’ai eu la sensation de faire partie d’un tout. Protéger ces animaux est vital, urgent et indispensable car ils sont nécessaires à notre équilibre. Se connecter à ce cri primal et à ses émotions ancestrales rend la vie plus chouette.
Quel animal rêviez-vous de rencontrer ?
Les éléphants, qui sont les plus intelligents des mammifères. Face au troupeau, j’ai ressenti une émotion intense, en particulier avec leur guide. Cet éléphant, qui était le plus vieux et le plus sage, est venu tout naturellement vers moi à plusieurs reprises. Ce face-à-face était tellement bouleversant que de retour à Paris, j’ai affiché sa photo dans mon salon. Le comportement très protecteur des uns envers les autres m’a aussi beaucoup touchée. «En osmose parfaite»
Comment avez-vous vécu ce moment ?
J’ai senti que ces éléphants étaient en confiance et en harmonie totale avec l’environnement. Chez eux, ni colère, ni ressentiment, ils sont en osmose parfaite avec la vie. Même si je suis hypersensible, je pleure rarement. Pourtant, à chaque rencontre avec ce troupeau, j’ai eu les larmes aux yeux. Dans le regard des éléphants, on rencontre l’humanité toute entière et c’est une sensation bouleversante.
Cette forte connexion avec les éléphants pourrait-elle avoir un lien avec vos origines vietnamiennes ?
Peut-être. La beauté de cette peau ridée et cette attitude marquée par une certaine sagesse me rappellent ma grand-mère. D’autre part, le troupeau fonctionne de façon matriarcale et au Vietnam, les femmes sont, à tous les niveaux, omniprésentes. En outre, les éléphants sont des animaux ultrasensibles qui ressentent, comme nous, toutes les émotions.
Après cette expérience, êtes-vous devenue plus sage ?
Je l’ignore, mais en tout cas, cette rencontre m’a ouvert l’esprit et enlevé les barrières entre le monde animal et celui des humains. Nous sommes tous des êtres vivants. Même les arbres, qu’on voit très peu dans le film, pourtant très présents dans cet environnement naturel, font partie de ce tout. Grâce à ce voyage, j’ai pris confiance en moi. Désormais, je me fie plus souvent à ma petite voix intérieure pour exprimer et défendre mon avis.
Au quotidien, quel est votre rapport à la nature ?
J’en ai viscéralement besoin. Je possède une maison de campagne où je vais me ressourcer tous les week-ends. J’ai besoin de me balader au milieu des arbres pour me recentrer. À la campagne, méditer devant un troupeau de vaches qui broutent me fait un bien fou. Elles ont le pouvoir de calmer mes doutes et mes interrogations sur mon métier d’actrice.
Cet article est paru dans le Télépro du 22/12/2022
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