Julie Andrieu : «Un savoir essentiel, mais oublié»

Julie Andrieu © France 3/Benjamin Decoin
Nicole Real Journaliste

Jusqu’au samedi 7 octobre, la journaliste présente chaque samedi à 15h35 sur France 3 la nouvelle saison de ses «Potagers».

Depuis le 16 septembre, Julie Andrieu (49 ans) met une région et un légume en valeur en partant à la rencontre de passionnés, ravis de nous enseigner leurs secrets et leurs astuces.

Comment avez-eu l’idée de ces aventures potagères ?

Même si je cuisine tous les jours depuis vingt-cinq ans, je me suis aperçue que je ne connaissais rien à la manière dont sont cultivées les matières premières, essentiellement des végétaux, que j’utilise pour préparer mes plats. J’ai donc décidé de revenir à la source en apprenant le b.a.-ba d’un potager. J’adore jardiner, mais jusque-là, c’était essentiellement ornemental. Cultiver la terre est un savoir essentiel que presque tout le monde connaissait il y a encore cent ans et qui, aujourd’hui, s’est beaucoup perdu.

L’émission de ce samedi est consacrée à la fève. Est-ce un légume que vous aimez en particulier ?

Non, j’aime la fève comme tous autres légumes. Dans chaque région, nous avons sélectionné un potager en fonction d’un thème qui s’accompagne d’un légume adapté au terroir. Dans cette émission, le thème c’est le potager curatif, celui qui soigne, et le légume c’est la fève, un des premiers qu’on plante dans un potager.

Comment avez-vous choisi vos plantations dans votre propre potager ?

Avec Lola, la maraîchère qui m’accompagne dans toutes les émissions potagères, j’ai créé mon propre jardin lorsque nous avons conçu ce concept. Lola, qui m’apprend les rudiments, a commencé par élaborer un plan en fonction des saisons et des légumes que nous avions décidé de traiter. Comme j’aime tous les légumes et que je n’avais aucune préférence, je me suis contentée de suivre ses conseils éclairés.

Cette année, vos récoltes ont-elles été suffisantes pour nourrir toute la famille ?

Non. À cause du mauvais temps en Île-de-France, la récolte n’était pas terrible. J’habite dans les Yvelines où il a plu abondamment ce qui, pour les jardins, était une aubaine. Certains légumes comme la courge, les carottes, les poireaux en ont profité, mais d’autres, comme les tomates, en ont souffert. Mais ce sont les aléas de la nature auxquels sont soumis tous les jardiniers, il faut jouer le jeu.

Vos nombreuses activités vous laissent-elles du temps pour vous et votre famille ?

Oui, d’une activité à l’autre, je jongle comme je peux tout en réservant beaucoup de temps à mes enfants. Je reçois de nombreuses propositions que je refuse car il ne sert à rien d’en faire trop et mal. Le privilège de l’âge nous offre l’avantage d’aller uniquement vers ce qui nous plaît. En outre, je n’ai jamais travaillé dans un bureau, ce qui me permet d’autogérer mon emploi du temps selon mes disponibilités. Je peux travailler quand je veux, ce qui, et c’est le plus important, me donne la liberté de déjeuner à la maison avec mes enfants !

Cet article est paru dans le Télépro du 21/9/2023

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