«Joker» : le rire démentiel de Joaquin Phoenix

Une performance hors norme pour un film ambigu © RTBF/Warner Bros

Acclamé par la critique mondiale, Lion d’Or à la 76e Mostra de Venise, le «Joker» de Todd Philipps a suscité la controverse dès sa sortie, en octobre 2019. Le film est à découvrir ce dimanche à 20h05 sur Tipik.

Certains lui reprochent d’avoir rendu un criminel presque attachant, en antihéros révolté par la violence de la société. Aux États-Unis, où il a provoqué le plus de vagues, Vanity Fair écrivait qu’il «peut constituer une propagande irresponsable pour les hommes présentés comme malades mentaux».

Le cinéaste a défendu son point de vue : «J’ai fait un film sur les origines du Joker. Je parle de traumatismes d’enfance, de perte de compassion et de manque d’amour dans sa vie et de tout ce que cela implique. Mais certains veulent parler de l’étincelle et pas de la poudre. Ce film concerne la poudre.»

Psychopathe de fiction, ennemi juré de Batman, le Joker de Joaquin Phoenix est tout aussi inoubliable que celui campé par Heath Ledger dans «Le Chevalier noir», en 2008. Todd Phillips a mis près de quatre mois pour convaincre l’acteur. Après réflexion, ce dernier y a vu l’opportunité de «créer un personnage complexe, fait de chair et de sang, avec des teintes de gris plutôt qu’un vilain de cartoon noir et blanc».

Avant le tournage, Joaquin Phoenix a perdu vingt-quatre kilos pour donner cette silhouette rachitique à son clown criminel. Et sa performance, couronnée d’un Oscar, se révèle spectaculaire !

Cet article est paru dans le Télépro du 16/12/2021

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