JO de Tokyo : à vos marques, prêts, partez !

Alors que la cérémonie d’ouverture est à suivre notamment sur La Une ce vendredi à 12h55, Télépro vous propose un petit tour d’horizon (noir-jaune-rouge – mais pas que) pour aborder la compétition en bonne condition.

Les JO de Tokyo auront-ils finalement lieu cet été ? Seront-ils annulés ? Longtemps ces questions sont restées en suspens…

Huis clos strict

Finalement, les autorités japonaises ont tranché et la XXXIIe olympiade de l’ère moderne aura bien lieu. Une décision surtout dictée par les pertes financières et l’impact politique qu’aurait eu une annulation. Car une majorité de Japonais se prononçaient en faveur de cette dernière option.

À l’heure d’écrire ces lignes, le nombre de cas de covid continue d’inquiéter au Japon et le choix d’une édition à huis clos a été fait, accompagné de conditions draconiennes pour les athlètes.

Champions d’exception

Mais les JO, ce sont avant tout de belles histoires et de grands champions. Parmi ces derniers, un nageur américain pourrait devenir la star mondiale de l’été, bien qu’il fuie la médiatisation : Caeleb Dressel (24 ans) est vu comme l’héritier du légendaire Michael Phelps. Avec quinze médailles dont treize d’or lors des deux derniers mondiaux, il n’est pas fou de croire que l’Américain pourrait engranger huit médailles et égaler son glorieux prédécesseur.

Sa compatriote Simone Biles devrait aussi frapper un grand coup. Avec quatre décorations d’or et une de bronze en 2016, la gymnaste est devenue une icône. À 24 ans, un âge déjà avancé dans sa discipline, elle domine la concurrence et ne lâchera rien.

Stars du judo, tennis, vélo…

Autre exploit en vue : le Français Teddy Riner (32 ans) pourrait devenir le second judoka de l’histoire à enchaîner trois médailles d’or consécutives. Invaincu en 154 combats jusqu’à sa défaite en février 2020, le colosse affiche dix titres mondiaux en +100 kg et Tokyo ne doit être qu’une étape avant un quatrième sacre et une retraite méritée après les JO de Paris en 2024.

La tenniswoman Naomi Osaka (23 ans) n’en est pas là, mais l’or, chez elle, au pays du Soleil-Levant, pourrait la faire entrer dans la légende : elle serait la première Japonaise (hommes et femmes confondus) à se hisser sur la plus haute marche du podium. Un sacré défi pour celle qui s’est retirée de Roland-Garros, trop faible pour répondre aux demandes des médias.

Ce poids, le cycliste Mathieu van der Poel ne semble pas le subir ! Déjà maître du cyclo-cross, le Néerlandais de 26 ans s’est forgé un solide palmarès sur route avec notamment le Tour des Flandres et plusieurs jours en jaune au début du Tour de France. À Tokyo, c’est au VTT qu’il s’attaque, en vrai champion tout-terrain !

D’autres vedettes seront à surveiller : le marathonien Eliud Kipchoge, la sprinteuse Shelly-Anne Fraser-Pryce, le perchiste Armand Duplantis ou encore les équipes américaines de basket. Une liste très loin d’être exhaustive !

Nos atouts belges 

Côté belge, on nourrit de grandes ambitions ! Après les six médailles (par deux en or, argent et bronze) conquises à Rio, le Team Belgium espère encore mieux cet été. Et pourquoi pas frapper fort dès le premier jour avec l’épreuve de cyclisme en ligne masculine.

Couronné il y a quatre ans, Greg Van Avermaet sera encore là, mais cette fois en équipier de luxe, pour Wout Van Aert et, surtout, Remco Evenepoel. Exigeant, le parcours semble convenir à ses qualités. Reste à voir l’état de fraîcheur de la concurrence, une semaine à peine après la Grande Boucle, que n’a pas disputée Remco.

Quelques jours plus tard, les mêmes Van Aert et Evenepoel viseront l’or sur le contre-la-montre. Même s’ils auront fort à faire pour devancer l’Italien Filippo Ganna, maître et favori de cet exercice.

Judo en noir-jaune-rouge

Sport sacrant traditionnellement la Belgique, le judo pourrait l’être à nouveau. Revenue de Londres avec le bronze en 2012, la Liégeoise Charline Van Snick (-52 kg), malgré des blessures et des résultats en dents de scie, peut espérer un podium dans un bon jour.

Idem pour le Schaerbeekois Toma Nikiforov (-100 kg) : double champion d’Europe (2018 et 2021), mais décevant lors des derniers Mondiaux. S’il est au sommet de sa forme, tant physique que mentale, rien n’est impossible pour le colosse belge.

Mais les espoirs noir-jaune-rouge reposent surtout sur Matthias Casse. À 24 ans, l’Anversois, récemment premier champion du monde belge de judo, n’a jamais paru aussi fort. Physiquement et techniquement très complet, inébranlable mentalement, Casse a tous les atouts pour être n°1 en -81 kg.

Cette place, la gymnaste Nina Derwael (21 ans) peut aussi l’espérer aux barres asymétriques. Sur cet agrès, la Limbourgeoise affiche un joli palmarès : championne d’Europe en 2017 et 2018, et du monde en 2018 et 2019 ! Seule l’Américaine Sunisa Lee semble en mesure de rivaliser. Sur les autres exercices, ce sera plus compliqué, même si une médaille à la poutre s’avère possible.

Nafi et les hockeyeurs

En hockey sur gazon, les attentes sont énormes : un autre résultat que la victoire finale dans le tournoi aurait un goût de trop peu pour les Red Lions. Battue en finale par l’Argentine il y a quatre ans, la bande à Vanasch, Van Doren et Dohmen a depuis enchaîné les exploits. Après le sacre mondial de 2018, ils ont triomphé à l’Euro 2019 et se sont adjugé la Pro League 2020-2021. Il faudra toutefois se méfier des Néerlandais : lors du récent Euro chez eux, les Bataves ont battu les Lions, qui ont dû se contenter du bronze.

Une autre sur qui pèse la pression de la victoire est Nafissatou Thiam ! Championne olympique en titre, la Liégeoise d’adoption est une star chez nous depuis Rio 2016. À 26 ans, la reine de l’heptathlon sera à nouveau confrontée à sa rivale britannique Katarina Johnson-Thompson, qui l’a battue aux Mondiaux de 2019. Nafi deviendra-t-elle la seconde heptathlonienne de l’histoire à renouveler un sacre aux JO après l’Américaine Jackie Joyner-Kersee (1988-1992) ?

Autres espoirs du plat pays

D’autres Belges sont en mesure de grimper sur le podium durant cette olympiade. Citons : Jaouad Achab (taekwondo), Emma Plasschaert (voile), Jolien D’hoore/Lotte Kopecky et Kenny De Ketele/Robbe Ghys (cyclisme sur piste), Thomas Pieters et Thomas Detry (golf), Tim Brys et Niels Van Zandweghe (aviron), Jorre Verstraeten (judo), Jessie Kaps (tir), Bashir Abdi (marathon) ou encore Elise Mertens et Alison Van Uytvanck (tennis, double féminin).

Sans oublier les différents relais comme le mixte en triathlon, le 4×400 m masculin (les Belgian Tornados des frères Borlée), le 4×400 m féminin (Belgian Cheetahs), le 4×400 m mixte ou encore l’équipe d’équitation et les Belgian Cats en basket féminin. Soit largement de quoi faire mieux que les six médailles de Rio 2016 !

Article paru dans Télépro du 15/07/2021

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