Jérôme de Warzée : «Une minute en télé, c’est tellement précieux, que je n’ai pas envie de gâcher !»

Jérôme de Warzée : «Une minute en télé, c’est tellement précieux, que je n’ai pas envie de gâcher !»
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

«Le Grand cactus» se met sur son 31, ce jeudi soir dès 20h25 sur La Deux, pour une rétro de l’année pas piquée des ver(re)s de champagne. Le créateur du talk revient sur le secret du succès.

Alors que l’on disait des divertissements d’humour qu’ils étaient morts et enterrés, depuis l’arrêt de «Bon week-end» et des «Allumés.be», «Le Grand cactus» offre à La Deux des audiences dignes d’un prime-time sur La Une.

Chaque saison, l’équipe de Jérôme de Warzée fait mieux, et est toujours plus drôle. De quoi sans doute attiser la convoitise des concurrents.

Pour 2018, «Le Grand cactus» prend de bonnes résolutions, celle d’être encore plus piquant, au nez et à la barbe des personnalités qui font l’actu. Les voilà prévenus…

Comment expliquez-vous ce succès ?

Ce n’était pas gagné d’avance, mais je pense que cela tient au fait qu’on se connaissait tous très bien avant de commencer. On savait exactement qui allait faire quoi et dans quel rôle. Le casting a été fait dans le bon sens. Ce qui est amusant, c’est que James Deano et Kody m’ont tout de suite suivi sans même connaître le concept du «Grand cactus». Et quand j’ai évoqué le projet avec eux, je ne leur ai même pas demandé s’ils étaient partants. Ça coulait de source.

En réalité, «Les Poufs», c’est…

… le réceptacle global. (rires) Ce qu’on n’arrive pas à mettre dans l’émission, on le transforme en vannes pour les «Poufs». Les invendus, c’est pour elles ! (rires)

Avec les réseaux sociaux et leur second degré, vous n’avez pas des problèmes de plagiat ?

Si, on a déjà reçu quelques plaintes de personnes qui nous reprochaient d’avoir piqué leur vanne. D’abord, je ne suis pas sur Twitter, et à partir du moment où nous sommes plusieurs professionnels de la vanne à se pencher sur un sujet, c’est normal que l’on retrouve des choses semblables. Mais je n’ai jamais piqué un sketch à quelqu’un. Ça n’a pas d’intérêt, et ça se verrait de trop. Les gens qui mettent des vannes sur Twitter ou Facebook, ça ne leur appartient plus. C’est propriété du réseau social. Le terme plagiat est un peu fort… André Lamy disait : «tout le monde pique à tout le monde». Ce n’est pas tout à fait vrai, mais ce n’est pas faux non plus ! On travaille tous sur les mêmes sujets, le tout, c’est de bien le raconter et de choisir le bon axe.

Quel évènement d’actu retenez-vous pour 2017 ?

L’affaire Publifin.

Vous n’avez pas eu de pressions sur ce sujet-là ?

Non, par contre, lors du Gala du VOO Rire de Liège, des proches m’ont raconté qu’au moment où je devais monter sur scène, Stéphane Moreau aurait quitté la salle…

Entretien : Pierre Bertinchamps

Découvrez la bande-annonce de ce jeudi soir :

Des exemples ?

La pédophilie revient souvent dans l’actualité, et à chaque réunion, on se dit qu’on le fera plus tard. Donc, ça doit nous gêner un peu d’en rire… Et franchement, je me demande comment on ferait le duplex de James ou comment on l’aborderait en plateau. C’est très touchy…

Il y a eu des plaintes ?

En tout cas, rien n’est revenu vers moi. Je sais qu’il y a du courrier, que ce soit pour «Le 8/9» ou «Le Grand cactus», mais je ne suis pas convoqué toutes les semaines par la direction pour me rappeler à l’ordre. Honnêtement, je ne pense pas qu’on aille au-delà de la limite tolérée…

C’est quoi la limite ?

La limite, c’est la loi, et on ne va pas transgresser cela. Après, les gens se marrent aussi, donc ça nous conforte. Même si ce n’est qu’un baromètre, évidemment. Je propose les sketches aux humoristes, et libre à eux de les refuser. C’est déjà arrivé que l’un d’eux ne se sente pas bien avec certaines références, et on coupe, ou on zappe. C’est arrivé dans «Les poufs». Je n’oblige rien n’y personne. Je veux qu’ils soient à l’aise avec leur texte. Je ne veux pas qu’ils vendent une vanne qui les rend mal à l’aise.

En réalité, «Les Poufs», c’est…

… le réceptacle global. (rires) Ce qu’on n’arrive pas à mettre dans l’émission, on le transforme en vannes pour les «Poufs». Les invendus, c’est pour elles ! (rires)

Avec les réseaux sociaux et leur second degré, vous n’avez pas des problèmes de plagiat ?

Si, on a déjà reçu quelques plaintes de personnes qui nous reprochaient d’avoir piqué leur vanne. D’abord, je ne suis pas sur Twitter, et à partir du moment où nous sommes plusieurs professionnels de la vanne à se pencher sur un sujet, c’est normal que l’on retrouve des choses semblables. Mais je n’ai jamais piqué un sketch à quelqu’un. Ça n’a pas d’intérêt, et ça se verrait de trop. Les gens qui mettent des vannes sur Twitter ou Facebook, ça ne leur appartient plus. C’est propriété du réseau social. Le terme plagiat est un peu fort… André Lamy disait : «tout le monde pique à tout le monde». Ce n’est pas tout à fait vrai, mais ce n’est pas faux non plus ! On travaille tous sur les mêmes sujets, le tout, c’est de bien le raconter et de choisir le bon axe.

Quel évènement d’actu retenez-vous pour 2017 ?

L’affaire Publifin.

Vous n’avez pas eu de pressions sur ce sujet-là ?

Non, par contre, lors du Gala du VOO Rire de Liège, des proches m’ont raconté qu’au moment où je devais monter sur scène, Stéphane Moreau aurait quitté la salle…

Entretien : Pierre Bertinchamps

Découvrez la bande-annonce de ce jeudi soir :

On peut dire de vous que vous êtes le «Pirette» de la RTBF ?

J’ai commencé à 33 ans, jamais je ne me suis dit que j’allais devenir humoriste sur scène. Je me surprends parfois un petit peu. C’est une question de rencontres et de chance. Je ne me sens pas le pilier de quoi que ce soit. Je me suis mis en retrait dans «Le Grand cactus». Je n’y suis pas humoriste, j’ai juste une petite séquence. On va plutôt parler des «sketches de Kody», «Le Micro-terroir de Freddy Tougaux»… Ça aurait été bizarre que je fasse aussi des sketches en même temps.

Vous refusez des choses ?

Nous avons la chance d’avoir une productrice qui est un peu la garante de la maison. Elle a un regard de femme, et ça nous aide beaucoup. Mais il arrive aussi que ce soit moi qui dise «non» à un sketch. Je pondère les choses.

Des exemples ?

La pédophilie revient souvent dans l’actualité, et à chaque réunion, on se dit qu’on le fera plus tard. Donc, ça doit nous gêner un peu d’en rire… Et franchement, je me demande comment on ferait le duplex de James ou comment on l’aborderait en plateau. C’est très touchy…

Il y a eu des plaintes ?

En tout cas, rien n’est revenu vers moi. Je sais qu’il y a du courrier, que ce soit pour «Le 8/9» ou «Le Grand cactus», mais je ne suis pas convoqué toutes les semaines par la direction pour me rappeler à l’ordre. Honnêtement, je ne pense pas qu’on aille au-delà de la limite tolérée…

C’est quoi la limite ?

La limite, c’est la loi, et on ne va pas transgresser cela. Après, les gens se marrent aussi, donc ça nous conforte. Même si ce n’est qu’un baromètre, évidemment. Je propose les sketches aux humoristes, et libre à eux de les refuser. C’est déjà arrivé que l’un d’eux ne se sente pas bien avec certaines références, et on coupe, ou on zappe. C’est arrivé dans «Les poufs». Je n’oblige rien n’y personne. Je veux qu’ils soient à l’aise avec leur texte. Je ne veux pas qu’ils vendent une vanne qui les rend mal à l’aise.

En réalité, «Les Poufs», c’est…

… le réceptacle global. (rires) Ce qu’on n’arrive pas à mettre dans l’émission, on le transforme en vannes pour les «Poufs». Les invendus, c’est pour elles ! (rires)

Avec les réseaux sociaux et leur second degré, vous n’avez pas des problèmes de plagiat ?

Si, on a déjà reçu quelques plaintes de personnes qui nous reprochaient d’avoir piqué leur vanne. D’abord, je ne suis pas sur Twitter, et à partir du moment où nous sommes plusieurs professionnels de la vanne à se pencher sur un sujet, c’est normal que l’on retrouve des choses semblables. Mais je n’ai jamais piqué un sketch à quelqu’un. Ça n’a pas d’intérêt, et ça se verrait de trop. Les gens qui mettent des vannes sur Twitter ou Facebook, ça ne leur appartient plus. C’est propriété du réseau social. Le terme plagiat est un peu fort… André Lamy disait : «tout le monde pique à tout le monde». Ce n’est pas tout à fait vrai, mais ce n’est pas faux non plus ! On travaille tous sur les mêmes sujets, le tout, c’est de bien le raconter et de choisir le bon axe.

Quel évènement d’actu retenez-vous pour 2017 ?

L’affaire Publifin.

Vous n’avez pas eu de pressions sur ce sujet-là ?

Non, par contre, lors du Gala du VOO Rire de Liège, des proches m’ont raconté qu’au moment où je devais monter sur scène, Stéphane Moreau aurait quitté la salle…

Entretien : Pierre Bertinchamps

Découvrez la bande-annonce de ce jeudi soir :

Les humoristes n’ont pas envie de mettre la main à la pâte ?

Ils n’écrivent rien, mais il y a des choses pour lesquelles on discute. Il y a un petit peu d’impro, mais c’est souvent quand ils ne connaissent pas le texte. (rires) Honnêtement, là, on garde très peu… C’est très très écrit, même les relances, et c’est ce que je voulais. C’est la différence avec le «Belge comme Eddy show» où on écrivait la conduite de l’émission sur un set de table, le jour-même à 17h !

Un talk, une quotidienne en radio, un standup en ce moment… Vous avez le temps pour tout ?

Le spectacle est nourri par ce que je fais en radio, même si je ne refais pas la même chose. Et en télé, je ne suis pas tout seul. C’est vraiment en radio, où j’écris tout. Là, je profite du succès, on verra après…

On peut dire de vous que vous êtes le «Pirette» de la RTBF ?

J’ai commencé à 33 ans, jamais je ne me suis dit que j’allais devenir humoriste sur scène. Je me surprends parfois un petit peu. C’est une question de rencontres et de chance. Je ne me sens pas le pilier de quoi que ce soit. Je me suis mis en retrait dans «Le Grand cactus». Je n’y suis pas humoriste, j’ai juste une petite séquence. On va plutôt parler des «sketches de Kody», «Le Micro-terroir de Freddy Tougaux»… Ça aurait été bizarre que je fasse aussi des sketches en même temps.

Vous refusez des choses ?

Nous avons la chance d’avoir une productrice qui est un peu la garante de la maison. Elle a un regard de femme, et ça nous aide beaucoup. Mais il arrive aussi que ce soit moi qui dise «non» à un sketch. Je pondère les choses.

Des exemples ?

La pédophilie revient souvent dans l’actualité, et à chaque réunion, on se dit qu’on le fera plus tard. Donc, ça doit nous gêner un peu d’en rire… Et franchement, je me demande comment on ferait le duplex de James ou comment on l’aborderait en plateau. C’est très touchy…

Il y a eu des plaintes ?

En tout cas, rien n’est revenu vers moi. Je sais qu’il y a du courrier, que ce soit pour «Le 8/9» ou «Le Grand cactus», mais je ne suis pas convoqué toutes les semaines par la direction pour me rappeler à l’ordre. Honnêtement, je ne pense pas qu’on aille au-delà de la limite tolérée…

C’est quoi la limite ?

La limite, c’est la loi, et on ne va pas transgresser cela. Après, les gens se marrent aussi, donc ça nous conforte. Même si ce n’est qu’un baromètre, évidemment. Je propose les sketches aux humoristes, et libre à eux de les refuser. C’est déjà arrivé que l’un d’eux ne se sente pas bien avec certaines références, et on coupe, ou on zappe. C’est arrivé dans «Les poufs». Je n’oblige rien n’y personne. Je veux qu’ils soient à l’aise avec leur texte. Je ne veux pas qu’ils vendent une vanne qui les rend mal à l’aise.

En réalité, «Les Poufs», c’est…

… le réceptacle global. (rires) Ce qu’on n’arrive pas à mettre dans l’émission, on le transforme en vannes pour les «Poufs». Les invendus, c’est pour elles ! (rires)

Avec les réseaux sociaux et leur second degré, vous n’avez pas des problèmes de plagiat ?

Si, on a déjà reçu quelques plaintes de personnes qui nous reprochaient d’avoir piqué leur vanne. D’abord, je ne suis pas sur Twitter, et à partir du moment où nous sommes plusieurs professionnels de la vanne à se pencher sur un sujet, c’est normal que l’on retrouve des choses semblables. Mais je n’ai jamais piqué un sketch à quelqu’un. Ça n’a pas d’intérêt, et ça se verrait de trop. Les gens qui mettent des vannes sur Twitter ou Facebook, ça ne leur appartient plus. C’est propriété du réseau social. Le terme plagiat est un peu fort… André Lamy disait : «tout le monde pique à tout le monde». Ce n’est pas tout à fait vrai, mais ce n’est pas faux non plus ! On travaille tous sur les mêmes sujets, le tout, c’est de bien le raconter et de choisir le bon axe.

Quel évènement d’actu retenez-vous pour 2017 ?

L’affaire Publifin.

Vous n’avez pas eu de pressions sur ce sujet-là ?

Non, par contre, lors du Gala du VOO Rire de Liège, des proches m’ont raconté qu’au moment où je devais monter sur scène, Stéphane Moreau aurait quitté la salle…

Entretien : Pierre Bertinchamps

Découvrez la bande-annonce de ce jeudi soir :

Vous relisez tout. Vous êtes un peu parano ?

Ce n’est même pas que je relis tout, j’écris tout. Mais il y a quatre co-auteurs. J’envoie les thèmes, et ils ont pour consigne de ne pas communiquer ensemble, pour recevoir des choses différentes, et lorsque que je reçois tout, je mets en forme le sketch avec leurs axes et leurs idées. Une minute en télévision, c’est tellement précieux, que je n’ai pas envie de gâcher. Nous avons 1h40 d’antenne, c’est énorme.

Vous assumez un rôle de producteur finalement…

Je ne fais pas tout non plus… la production est en charge de la RTBF, mais je suis plutôt le directeur artistique, on va dire. Et je suis le garant de la ligne éditoriale. Rien ne passe sans que je ne dise «oui», mais nous sommes à trois à prendre des décisions avec le réalisateur et la productrice (Marie Iker, NDLR).

Les humoristes n’ont pas envie de mettre la main à la pâte ?

Ils n’écrivent rien, mais il y a des choses pour lesquelles on discute. Il y a un petit peu d’impro, mais c’est souvent quand ils ne connaissent pas le texte. (rires) Honnêtement, là, on garde très peu… C’est très très écrit, même les relances, et c’est ce que je voulais. C’est la différence avec le «Belge comme Eddy show» où on écrivait la conduite de l’émission sur un set de table, le jour-même à 17h !

Un talk, une quotidienne en radio, un standup en ce moment… Vous avez le temps pour tout ?

Le spectacle est nourri par ce que je fais en radio, même si je ne refais pas la même chose. Et en télé, je ne suis pas tout seul. C’est vraiment en radio, où j’écris tout. Là, je profite du succès, on verra après…

On peut dire de vous que vous êtes le «Pirette» de la RTBF ?

J’ai commencé à 33 ans, jamais je ne me suis dit que j’allais devenir humoriste sur scène. Je me surprends parfois un petit peu. C’est une question de rencontres et de chance. Je ne me sens pas le pilier de quoi que ce soit. Je me suis mis en retrait dans «Le Grand cactus». Je n’y suis pas humoriste, j’ai juste une petite séquence. On va plutôt parler des «sketches de Kody», «Le Micro-terroir de Freddy Tougaux»… Ça aurait été bizarre que je fasse aussi des sketches en même temps.

Vous refusez des choses ?

Nous avons la chance d’avoir une productrice qui est un peu la garante de la maison. Elle a un regard de femme, et ça nous aide beaucoup. Mais il arrive aussi que ce soit moi qui dise «non» à un sketch. Je pondère les choses.

Des exemples ?

La pédophilie revient souvent dans l’actualité, et à chaque réunion, on se dit qu’on le fera plus tard. Donc, ça doit nous gêner un peu d’en rire… Et franchement, je me demande comment on ferait le duplex de James ou comment on l’aborderait en plateau. C’est très touchy…

Il y a eu des plaintes ?

En tout cas, rien n’est revenu vers moi. Je sais qu’il y a du courrier, que ce soit pour «Le 8/9» ou «Le Grand cactus», mais je ne suis pas convoqué toutes les semaines par la direction pour me rappeler à l’ordre. Honnêtement, je ne pense pas qu’on aille au-delà de la limite tolérée…

C’est quoi la limite ?

La limite, c’est la loi, et on ne va pas transgresser cela. Après, les gens se marrent aussi, donc ça nous conforte. Même si ce n’est qu’un baromètre, évidemment. Je propose les sketches aux humoristes, et libre à eux de les refuser. C’est déjà arrivé que l’un d’eux ne se sente pas bien avec certaines références, et on coupe, ou on zappe. C’est arrivé dans «Les poufs». Je n’oblige rien n’y personne. Je veux qu’ils soient à l’aise avec leur texte. Je ne veux pas qu’ils vendent une vanne qui les rend mal à l’aise.

En réalité, «Les Poufs», c’est…

… le réceptacle global. (rires) Ce qu’on n’arrive pas à mettre dans l’émission, on le transforme en vannes pour les «Poufs». Les invendus, c’est pour elles ! (rires)

Avec les réseaux sociaux et leur second degré, vous n’avez pas des problèmes de plagiat ?

Si, on a déjà reçu quelques plaintes de personnes qui nous reprochaient d’avoir piqué leur vanne. D’abord, je ne suis pas sur Twitter, et à partir du moment où nous sommes plusieurs professionnels de la vanne à se pencher sur un sujet, c’est normal que l’on retrouve des choses semblables. Mais je n’ai jamais piqué un sketch à quelqu’un. Ça n’a pas d’intérêt, et ça se verrait de trop. Les gens qui mettent des vannes sur Twitter ou Facebook, ça ne leur appartient plus. C’est propriété du réseau social. Le terme plagiat est un peu fort… André Lamy disait : «tout le monde pique à tout le monde». Ce n’est pas tout à fait vrai, mais ce n’est pas faux non plus ! On travaille tous sur les mêmes sujets, le tout, c’est de bien le raconter et de choisir le bon axe.

Quel évènement d’actu retenez-vous pour 2017 ?

L’affaire Publifin.

Vous n’avez pas eu de pressions sur ce sujet-là ?

Non, par contre, lors du Gala du VOO Rire de Liège, des proches m’ont raconté qu’au moment où je devais monter sur scène, Stéphane Moreau aurait quitté la salle…

Entretien : Pierre Bertinchamps

Découvrez la bande-annonce de ce jeudi soir :

C’est vous qui avez imposé le casting ?

Je suis arrivé devant les producteurs avec une liste de noms de personnes que je connaissais déjà, donc le risque était limité. La seule personne que j’ai découverte grâce à l’émission, c’est Sarah Grosjean. Il nous fallait une deuxième fille, et les choses que j’avais vues sur Youtube me plaisaient. Le fait de se faire confiance, sans jamais «s’engueuler», ça se voit, et le public se rend compte qu’on se marre vraiment de nos blagues.

Il y avait un manque d’émission d’humour, après l’échec du «Belge comme Eddy show» ?

Bizarrement… ce sont les mêmes personnes dans le «Grand cactus» que dans «Le Belge comme Eddy show» ! On nous dit souvent qu’on attendait ce type de programme depuis longtemps. Pour moi, c’est aussi une question d’époque. En 2017, on ne va pas refaire un «Bon week-end». Nous avons tous, dans l’équipe, des références du style de «Nulle part ailleurs», «Les Inconnus»… Elles nous influencent un peu. En soi, ce genre de concept existe depuis 50 ans. Ce qui m’intrigue, c’est qu’on nous compare fréquemment avec Hanouna. C’est singulier, parce que, chez nous, tout est écrit. Chez eux, rien ! On parle de l’actu en général, et lui, c’est juste de la télé. Si le point commun, c’est juste une table où on discute, avec des chroniqueurs, on devrait faire une analyse un peu plus profonde ! (rires)

Vous relisez tout. Vous êtes un peu parano ?

Ce n’est même pas que je relis tout, j’écris tout. Mais il y a quatre co-auteurs. J’envoie les thèmes, et ils ont pour consigne de ne pas communiquer ensemble, pour recevoir des choses différentes, et lorsque que je reçois tout, je mets en forme le sketch avec leurs axes et leurs idées. Une minute en télévision, c’est tellement précieux, que je n’ai pas envie de gâcher. Nous avons 1h40 d’antenne, c’est énorme.

Vous assumez un rôle de producteur finalement…

Je ne fais pas tout non plus… la production est en charge de la RTBF, mais je suis plutôt le directeur artistique, on va dire. Et je suis le garant de la ligne éditoriale. Rien ne passe sans que je ne dise «oui», mais nous sommes à trois à prendre des décisions avec le réalisateur et la productrice (Marie Iker, NDLR).

Les humoristes n’ont pas envie de mettre la main à la pâte ?

Ils n’écrivent rien, mais il y a des choses pour lesquelles on discute. Il y a un petit peu d’impro, mais c’est souvent quand ils ne connaissent pas le texte. (rires) Honnêtement, là, on garde très peu… C’est très très écrit, même les relances, et c’est ce que je voulais. C’est la différence avec le «Belge comme Eddy show» où on écrivait la conduite de l’émission sur un set de table, le jour-même à 17h !

Un talk, une quotidienne en radio, un standup en ce moment… Vous avez le temps pour tout ?

Le spectacle est nourri par ce que je fais en radio, même si je ne refais pas la même chose. Et en télé, je ne suis pas tout seul. C’est vraiment en radio, où j’écris tout. Là, je profite du succès, on verra après…

On peut dire de vous que vous êtes le «Pirette» de la RTBF ?

J’ai commencé à 33 ans, jamais je ne me suis dit que j’allais devenir humoriste sur scène. Je me surprends parfois un petit peu. C’est une question de rencontres et de chance. Je ne me sens pas le pilier de quoi que ce soit. Je me suis mis en retrait dans «Le Grand cactus». Je n’y suis pas humoriste, j’ai juste une petite séquence. On va plutôt parler des «sketches de Kody», «Le Micro-terroir de Freddy Tougaux»… Ça aurait été bizarre que je fasse aussi des sketches en même temps.

Vous refusez des choses ?

Nous avons la chance d’avoir une productrice qui est un peu la garante de la maison. Elle a un regard de femme, et ça nous aide beaucoup. Mais il arrive aussi que ce soit moi qui dise «non» à un sketch. Je pondère les choses.

Des exemples ?

La pédophilie revient souvent dans l’actualité, et à chaque réunion, on se dit qu’on le fera plus tard. Donc, ça doit nous gêner un peu d’en rire… Et franchement, je me demande comment on ferait le duplex de James ou comment on l’aborderait en plateau. C’est très touchy…

Il y a eu des plaintes ?

En tout cas, rien n’est revenu vers moi. Je sais qu’il y a du courrier, que ce soit pour «Le 8/9» ou «Le Grand cactus», mais je ne suis pas convoqué toutes les semaines par la direction pour me rappeler à l’ordre. Honnêtement, je ne pense pas qu’on aille au-delà de la limite tolérée…

C’est quoi la limite ?

La limite, c’est la loi, et on ne va pas transgresser cela. Après, les gens se marrent aussi, donc ça nous conforte. Même si ce n’est qu’un baromètre, évidemment. Je propose les sketches aux humoristes, et libre à eux de les refuser. C’est déjà arrivé que l’un d’eux ne se sente pas bien avec certaines références, et on coupe, ou on zappe. C’est arrivé dans «Les poufs». Je n’oblige rien n’y personne. Je veux qu’ils soient à l’aise avec leur texte. Je ne veux pas qu’ils vendent une vanne qui les rend mal à l’aise.

En réalité, «Les Poufs», c’est…

… le réceptacle global. (rires) Ce qu’on n’arrive pas à mettre dans l’émission, on le transforme en vannes pour les «Poufs». Les invendus, c’est pour elles ! (rires)

Avec les réseaux sociaux et leur second degré, vous n’avez pas des problèmes de plagiat ?

Si, on a déjà reçu quelques plaintes de personnes qui nous reprochaient d’avoir piqué leur vanne. D’abord, je ne suis pas sur Twitter, et à partir du moment où nous sommes plusieurs professionnels de la vanne à se pencher sur un sujet, c’est normal que l’on retrouve des choses semblables. Mais je n’ai jamais piqué un sketch à quelqu’un. Ça n’a pas d’intérêt, et ça se verrait de trop. Les gens qui mettent des vannes sur Twitter ou Facebook, ça ne leur appartient plus. C’est propriété du réseau social. Le terme plagiat est un peu fort… André Lamy disait : «tout le monde pique à tout le monde». Ce n’est pas tout à fait vrai, mais ce n’est pas faux non plus ! On travaille tous sur les mêmes sujets, le tout, c’est de bien le raconter et de choisir le bon axe.

Quel évènement d’actu retenez-vous pour 2017 ?

L’affaire Publifin.

Vous n’avez pas eu de pressions sur ce sujet-là ?

Non, par contre, lors du Gala du VOO Rire de Liège, des proches m’ont raconté qu’au moment où je devais monter sur scène, Stéphane Moreau aurait quitté la salle…

Entretien : Pierre Bertinchamps

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