Jérôme de Warzée : «Mon air méchant, c’est un rôle !»
Ce jeudi à 20h35 sur Tipik, la «bombe textuelle» revient avec sa bande d’acolytes du «Grand cactus» dans un décor relifté, mais avec un humour toujours piquant !
Jérôme de Warzée (50 ans) lance la 6e saison du «Grand Cactus» et peaufine quelques remaniements dont il nous parle… «Nous sommes heureux de revenir avec du public et dans un nouveau décor ! Il y aura 50 à 60 personnes masquées. Je préfère voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide. C’est important, surtout pour Kody, Isabelle Hauben et Martin Charlier, fort portés par le public !»
De nouvelles séquences en vue ?
Le confinement nous a obligés à repenser certaines choses. Au lieu de trois plateaux, nous en avons réalisé jusqu’à six ! Nous nous laissons la liberté de traiter plus de sujets d’actu. Les plateaux sont alors moins longs. En même temps, les plus grands sketches de Kody en Belmondo, Depardieu et Drucker durent 12 à 13 min. Nous allons aussi changer la trame du «1733» à chaque émission. C’est amusant car cela va nous permettre de jouer avec plein de costumes et d’époques différents. Le délire va être très sympa ! Nous envisageons aussi de délaisser la parodie de «Jardins et Loisirs» pour d’autres émissions de la RTBF. «Je n’écris pas pour choquer»
Vous restez sur l’ex-Deux qui devient Tipik et s’adresse aux jeunes adultes. Ce n’est pourtant pas votre public de départ…
Je sais que la chaîne cherche un rajeunissement. Je n’ai pas reçu de consignes claires me disant qu’on s’adresse à un plus jeune public. La moyenne d’âge du téléspectateur du «Grand cactus» a plus de 45 ans. Ce qui est assez magique, c’est que je n’ai jamais tenu compte de l’âge des gens auxquels nous nous adressions. Nous venons de dépasser le million d’abonnés sur Facebook, dont 60 % sont Français. Je n’ai jamais pensé à eux en écrivant un sketch. Je suis toujours resté proche du Belge. Sur YouTube, nos vidéos ont engrangé plus de 100 millions de vues. C’est énorme. Nous avons une liberté de ton que les Français nous jalousent. Je n’ai pourtant pas l’impression de dézinguer à tout va. Je n’ai jamais écrit pour choquer. Parfois, il y a des actus un peu plus osées. Sinon, cela reste bienveillant.
La bande compte-t-elle de nouveaux visages ?
Non, tout le monde est au rendez-vous, aucun départ. L’équipe est complète, même si nous ouvrons la porte à des comédiens lorsque l’occasion se présente. Cela se fera, bien sûr, encore ponctuellement. Mais il est déjà difficile d’équilibrer entre tous les humoristes de la bande.
Êtes-vous étonné d’être encore là ?
Oui, vraiment ! Nous sommes toujours très motivés au bout de cinq ans et de 90 émissions. Et le public est toujours réceptif. Pourquoi arrêterions-nous ?
Vous avez l’image d’un râleur et d’un tyran. Qu’en dites-vous ?
C’est normal, c’est mon personnage. J’incarne un chef sur le plateau qui se fait insulter par James Deano. Je rattrape les comédiens, cela fait partie de la dynamique. Et dans mes chroniques radios, je râle ! Certains doivent penser que je suis impossible à vivre, ce n’est pas le cas ! C’est comme J.R., détesté dans «Dallas». Les gens lui lançaient des cailloux en rue. C’est absurde, mais c’est comme ça…
Cet article est paru dans le magazine Télépro 3/9/2020
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