Jérôme de Warzée : «J’ai toujours rêvé de faire de la télé comme les Inconnus !» (interview)

Jérôme de Warzée : «J’ai toujours rêvé de faire de la télé comme les Inconnus !» (interview)
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Après la radio, le «Cactus» de Jérôme de Warzée arrive en télé dans une version talk-show baptisée «Le Grand cactus». Dès le 1er octobre, l’humoriste et ses acolytes vont tenter de piquer l’actu, un jeudi sur deux, sur La Deux.

Sur papier l’émission devait rebondir sur l’actualité, comme le fait de Warzée, tous les matins sur VivaCité, dans «Le 8/9». En réalité, le concept est un peu modifié.

Pour obtenir des séquences d’une meilleure qualité, il faut un peu plus de temps pour les fabriquer. Mais c’est promis, comme l’émission sera enregistrée la veille de la diffusion, on va rebondir un maximum et piquer là où il faut dans le talk-show.

Je n’aime pas trop le terme talk-show», explique Jérôme de Warzée. «La particularité, c’est que « Le Grand cactus » sera monté comme un JT où on va développer trois gros sujets de l’actualité belge et où les chroniqueurs pourront apporter leur touche et réagir.»

Le concept sera un mélange la «Télé infernale» et des «Allumés.be» ?

C’était il y a 10 ou 15 ans tout cela ! Nous, nous avons déjà pris le parti de ne pas avoir d’invité. Je préfère qu’on se consacre un maximum à l’humour sans devoir passer par de la promo un peu obligée… Rien ne dit que si jamais Gad Elmaleh avait envie de passer à Liège nous dire « bonjour », qu’on ne va pas le laisser dehors. Mais ce ne sera pas tout de suite, je pense.

Est-ce que trop de «Cactus» ne tue pas le «Cactus» ?

On me le dit souvent, et je comprends cette interrogation. Finalement, le matin, ce n’est que quatre minutes chez Benjamin Maréchal, et j’avais 2 minutes 40 le samedi dans «7 à la Une». Pour VivaCité, je travaille mes textes tout seul de chez moi. Dans «Le Grand cactus», il y aura 4 co-auteurs. Ce sera une émulation de groupe. Avec l’image, on proposera des choses qu’on ne peut pas faire en radio. Et puis moi, je rêvais des Inconnus, quand j’étais plus jeune…  Nous allons proposer des séquences où chacun sera susceptible d’avoir un rôle. Ce seront par exemple des parodies du «Beau vélo de RAVel» ou d’«On n’est pas des pigeons !», par exemple.

Les Inconnus sont vos références ?

«La Télé des Inconnus», tout le monde en parlait à l’époque. Ils n’ont fait que six émissions, et pourtant on a l’impression qu’il y en avait six tous les ans ! Malheureusement, ils ont serré le créneau pour au moins cinquante ans. On ne pourra pas faire mieux en matière de parodies. Quoique, j’ai été agréablement surpris par l’émission d’Arthur, il y a un mois, sur TF1. Mais que ce soit Arthur ou Les Inconnus, leurs moyens étaient démesurés. C’était tellement juste et bien vu, et dans des séquences qui parfois ne font pas plus d’une minute, ils ont réussi à entrer dans l’inconscient collectif.

Vous les avez déjà rencontrés ?

Oui et j’ai fait un peu la groupie, c’est vrai… (Rires) Ils ont fait de l’humour comme je l’aime.

Vous avez bien évolué depuis «Le Belge comme Eddy show» (rediffusé cet été sur La Trois, NDLR)…

Je n’avais jamais eu de plan de carrière. Pour «Le Grand cactus», j’avais monté ce projet parce que j’avais du temps et que je ne partais pas en tournée, cette saison. Les deux dernières années, ce n’était pas possible…

La suite, ce serait un film ?

Et pourquoi pas ! Ce serait vraiment bien. Beaucoup de personnes me disent qu’ils me verraient bien dans un rôle de méchant. Et j’avoue que ça ne me déplairait pas. Je reçois parfois des propositions et des scénario, mais le temps me manque. Une chronique quotidienne en radio, et en direct, c’est handicapant car je ne peux pas trop bouger.

RTL ne vous a jamais appelé ?

Jamais ! Je n’ai jamais eu aucun contact avec RTL. D’après mes renseignements, il y a deux personnes qui me haïssent là-bas. Et je ne sais toujours pas qui. (Rires)

Et en France ?

J’ai reçu des propositions de chroniques pour des radios comme Alex Vizorek. Et finalement, je refuse, parce que je n’ai pas l’impression d’avoir une vraie plus-value pour le public français. Je n’ai pas grand-chose à leur vendre ! Alex a un spectacle et des bouquins. Je ne vais pas lâcher «Le Cactus dans le waterzooï» pour aller faire 4 minutes sur Europe 1 ou France Inter ! C’est peut-être prétentieux de ma part, et c’est peut-être aussi une erreur que je commets. En ce moment, je suis très heureux ici, et j’ai encore plein de projets.

Entretien : Pierre Bertinchamps

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