Jérôme Colin («Hep taxi !» sur La Trois) : «L’arrêt pipi de Poelvoorde a marqué les esprits»
À l’occasion des 20 ans du magazine «Hep taxi !», l’animateur prépare une surprise plutôt insolite, à suivre ce dimanche à 20h35 sur La Trois.
Vingt ans déjà qu’il circule dans les rues bruxelloises à la rencontre des stars du petit et grand écran. Vingt ans qu’il discute, qu’il s’amuse, mais aussi qu’il verse quelques larmes. Dimanche, La Trois fête les noces de porcelaine de «Hep taxi !».
Qu’allons-nous découvrir dans cette émission spéciale ?
Nous avons décidé de réaliser une petite fiction à placer entre les extraits «best of». L’histoire est toute simple : je quitte l’émission et la RTBF me demande de chercher un remplaçant. Ce qui m’amuse, c’est qu’en Belgique, tous les animateurs rêvent de percer à Paris. Ici, c’est l’inverse, ce sont les Français qui souhaitent travailler dans notre pays. Parmi les célébrités, Michel Drucker et Stéphane Bern !
Vous n’envisagez tout de même pas de partir…
Non, c’est une histoire. À la fin du programme, je ne leur donne pas le boulot ! (Rire)
Comment expliquez-vous le succès de «Hep taxi !» ?
C’est un programme sans prétention, sans bling-bling, artisanal. La voiture est un cocon où on se sent libre. Chez nous, l’artiste ne vient pas uniquement faire la promotion de son film, mais il parle aussi de sa vie en général.
Pour cet anniversaire, la RTBF s’équipe d’un nouveau véhicule. Qu’a-t-il de si particulier ?
C’est un vrai taxi londonien, un LEVC, très connu dans la capitale britannique. Avoir un taxi si iconique à disposition, c’est un rêve. La voiture est électrique, élégante et il y a beaucoup de place pour notre matériel technique. Grâce à cet espace, on peut même se permettre le luxe de réaliser une émission en direct et la diffuser sur les réseaux sociaux.
En vingt ans, vous avez reçu quatre cents invités. Quel est celui qui vous a le plus marqué ?
C’est la question piège. Je garde de bons souvenirs de Charlotte Gainsbourg, Jean Dujardin, Omar Sy, Vincent Lindon…
On se souvient aussi de l’arrêt pipi de Benoît Poelvoorde !
(Éclats de rire) C’est fou, mais à chaque fois que je rencontre le public, on me parle de cette séquence. Vingt ans d’émission qui se résume à cet arrêt pipi. J’ai aussi eu un réel plaisir d’accueillir d’autres Belges dans mon taxi. Je pense à Annie Cordy. C’est très touchant d’avoir pu rencontrer des gens absolument incroyables, plus encore aujourd’hui après leur mort. Je mesure la chance de les avoir rencontrés.
Y a-t-il une personnalité, aujourd’hui disparue, que vous regrettez de n’avoir jamais accueilli dans votre taxi ?
Jacques Brel évidemment. S’il avait eu une vie de longueur normale, je l’aurais certainement rencontré.
Cet article est paru dans le Télépro du 15/9/2022
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