Jérémie Makiese : «Je vais représenter un pays, je dois le faire à 100 % !»

Le candidat belge à l’Eurovision présente sa chanson pour Turin : «Miss You».

C’est avec un titre un peu soul, un peu R’n’B que Jéremie Makiese, le gagnant de «The Voice Belgique 9» part défendre nos couleurs à l’Eurovision. «Quand on m’a proposé de participer à l’Eurovision, je suis tombé au sol. Clairement…», explique Jérémie. «J’étais en Espagne, et j’ai reçu l’appel de Leslie Cable (ndlr : productrice à la RTBF). Je suis tombé par terre, mais j’ai tout de suite accepté parce que c’est un rêve de gosse, comme « The Voice » ! C’est une expérience de ouf. 

Il y a un an, à «The Voice», ça vous titillait déjà de vouloir faire l’Eurovision ?

Pendant «The Voice», je n’y pensais pas vraiment. J’étais vraiment concentré sur l’émission. C’était déjà exceptionnel de participer aux Lives, chaque semaine, et de monter étape par étape. Vers la fin, cette petite envie d’aller plus loin est arrivée. L’Eurovision me trottait dans la tête, sans savoir qu’on allait me le proposer.

Qu’est que l’Eurovision représente pour vous ?

Tout ! C’est important dans une carrière, et c’est une belle visibilité. Ce sera une expérience scénique incroyable. Et il y a aussi la fierté de représenter son pays. Je suis footballeur à l’Excelsior Virton, et j’ai toujours rêvé à une Coupe du Monde ou un Euro. C’est finalement côté musique que le scénario se produit…

C’est aussi un quitte ou double…

Je ne dirais pas ça. Je suis là pour représenter mon pays au mieux, et j’ai envie de poursuivre ma carrière après. Je ne laisserai ni le foot, ni la musique tomber. Dans les deux cas, c’est une passion.

Quel est le message de la chanson «Miss You» ?

C’est une histoire qui se base sur un choix de vie, une décision difficile à prendre. C’est pour ça que je vous parle du foot, parce que je vis le même rêve de ce côté-là. En ayant cette proposition pour l’Eurovision, je me suis vu prendre une pause dans le sport, ce dont je n’ai pas non plus envie. Mais, je vais représenter un pays, et je dois le faire à 100 %, pas à moitié. Cette parenthèse dans le foot est difficile, mais c’est un mal pour un bien.

Le foot vous manque ?

Plus que ça ! C’est une passion, et je n’ai pas envie qu’elle s’arrête.

Était-ce difficile de composer le titre à 8 mains ?

C’était le moment le plus magique de toute ma vie, en studio. Facile ou pas, ce n’est pas vraiment la question. Il fallait une certaine énergie et une alchimie entre Silvio, Manon, Mike (les producteurs) et moi. D’ailleurs, de ce travail, il n’y a pas un titre qui en est sorti, mais deux.

On peut donc dire qu’il y aura une suite après l’Eurovision ?

C’est sûr.

Dans le même style ?

Ce sera la surprise…

Qu’est-ce qui vous a marqué à l’Eurovision, récemment ?

La prestation de Duncan Laurence, pour les Pays-Bas en 2019, et celle de Salvador Sobral, en 2017 (Portugal). Et Sandra Kim, faire ce qu’elle a fait à 13 ans… Ce que j’aime bien à l’Eurovision, c’est qu’on croise un max de styles.

Et en famille ?

Je me souviens, c’était le premier gagnant de «The Voice Belgique» qui y allait, Roberto Bellarosa. En le voyant à la télé, ma mère m’a demandé si j’étais cap’ de le faire aussi. Pour moi, c’était l’inaccessible… Et là, j’y suis.

La préparation va commencer ?

Oui, je me prépare pour la scène à Turin, mais je ne dirais pas encore ce que l’on y verra. Et je me prépare aussi pour les concerts «Pre-parties» avec les fans à Madrid, Amsterdam et Londres. Je vais aller à la rencontre des fans belges du groupe OGAE qui me soutiennent. Et enfin, je présenterai «Miss You» au public lors de la finale de «The Voice». (ndlr : le 12 avril 2022)

Après l’Eurovision, ce sera le retour sur les terrains ?

Oui, Virton m’aime bien, d’ailleurs l’équipe et les coachs me soutiennent en ce moment. J’aime bien jouer sur les deux tableaux, mais c’est très lourd et il faut être organisé. Je kiffe cette «double» vie.

Découvrez le clip de «Miss You» :