Jean Rochefort, «Le Boloss des belles lettres», débarque sur France 5 !

Beau gosse de 85 printemps, le comédien s’empare des délirants pitchs de chefs-d’œuvre de la littérature. À découvrir chaque jeudi à 20h45 sur France 5 !

Ecrit à quatre mains par Quentin Leclerc et Michel Pimpant, deux brillants trublions, «Le Boloss des belles lettres» est un programme pédagogico-humoristique à savourer chaque jeudi avant «La Grande Librairie» de François Busnel !

« Dessine-moi un mouton, gros ! » Le Petit Prince revisité par Jean Rochefort c’est ce soir à 20.35, yo ! https://t.co/7uMgfDHaG7

— France 5 (@France5tv) 21 Janvier 2016

Les plus grands chefs-d’oeuvres

Pas le temps de s’enfiler les XXIV chants de L’Iliade, l’antique épopée en vers attribuée à Homère ? Pas le courage de supporter les interminables descriptions-digressions du balzacien Père Goriot ? Pas suffisamment le goût du risque pour prendre un vol de nuit vers une planète à perpète en compagnie d’un Petit Prince à croquer ? Encore moins prêt à plonger dans la foutue rivalité entre les Capulet et les Montaigu dont les shakespeariens rejetons Roméo et Juliette font « soi-disant » les frais ?

Pas de panique : tel Zorro, Jean Rochefort arrive pour vous faire le pitch. Sans son beau cheval blanc, mais en selle impec’ sur un fauteuil, l’émérite adepte des plaisirs équestres trousse au galop un résumé dans les grandes largeurs des classiques de la littérature.

Passant au shaker abréviations, références télé, verlan, argot, parler «djeuns», expressions populo-numériques et locutions étrangères, c’est dans un sabir réjouissant que Quentin Leclerc et Michel Pimpant lui livrent, clés en main, de savoureux textes.

Un buzz éclair

Apparu au début des années 2000, le terme «bolos», «boloss» ou «bolosse» revêt une variété de sens plus ou moins flous. Il est aussi bien utilisé pour désigner une victime, un boulet, un ringard, voire un acheteur de drogue à la sauvette. Bref, les «boloss» sont les portraits crachés des losers de base.

Ce que ne sont résolument pas Quentin Leclerc, alias @valtudinaire, et son acolyte, le pimpant Michel, alias @michel_pimpant. Un poil obsédés textuels – et pas que sur les bords –, ces deux anciens khâgneux ont créé en 2012 leur blog, sous-titré «La littérature pour tous les walouf», «walouf» étant, comme chacun devrait le savoir, synonyme de «nul» ou de «nullos».

Sorties rapido de l’anonymat du Web, leurs embardées linguistico-littéraires ont fait vite fait bien fait leur entrée en librairie. Mise en ligne sur YouTube au printemps dernier et visionnée par plus de deux millions d’internautes, la croquignolesque vidéo dans laquelle l’ami Rochefort se penchait sur le mortel ennui normand de Madame Bovary ne sera pas, n’en déplaise à Cosette, restée longtemps orpheline.

D’ici à la fin de la saison, une cinquantaine d’œuvres – de «La Métamorphose» de Kafka, à «Bel-Ami» de Maupassant – devraient ainsi passer à la moulinette. Z’y va les gars, c’est grave du lourd !

Christine Guillemeau