Jean-Louis Lahaye : «À part le JT, j’ai ratissé plutôt large en 2014 !»

Jean-Louis Lahaye : «À part le JT, j'ai ratissé plutôt large en 2014 !»
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Ce 31 décembre à 20h15 sur La Une, Jean-Louis Lahaye revient sur les bévues de ses petits camarades de la RTBF pour accompagner le réveillon. Pour l’animateur, 2014 a été un excellent millésime.

S’il y a bien une personne pour qui la phrase «J’ai passé une super année, merci d’y avoir contribué» ne doit pas être énervante, c’est bien Jean-Louis Lahaye… Malgré un virage à 180°, à la rentrée, l’animateur regarde dans le rétroviseur de 2014 de manière positive.

«Sur les traces de…» réalise des scores inattendus pour un thème aussi pointu que l’histoire en prime time le vendredi ! Le dernier numéro, consacré à Patton, le 12 décembre, a rassemblé 287.400 personnes (17,6 % de parts de marché).

«Pour une émission sur l’histoire, c’est surréaliste», sourit l’animateur. Même le livre qui accompagne l’émission est déjà en rupture de stock !

Un bêtisier du bêtisier !

L’autre satisfaction de Lahaye, ce sont les audiences des bêtisiers, que ce soit durant l’été ou même les week-ends des vacances. Et ce 31 décembre, la RTBF remet le couvert avec des images inédites (cette fois) des gaffes de 2014.

«Je dois remercier les présentateurs, les animateurs et les journalistes parce qu’ils se sont une nouvelle fois distingués cette année», explique Jean-Louis Lahaye. «Ce qui est génial, c’est qu’on va voir des choses très drôles de la RTBF, mais on va aussi proposer des séquences françaises qui sont à pleurer de rire».

Il y aura aussi une petite nouveauté pour le final : un bêtisier du «Bêtisier». On verra les bourdes et les «off» qui se sont passés lors des saynètes tournées pour diffusion entre chaque séquence avec les animateurs de la chaînes». Bref du croustillant pour passer le réveillon devant la RTBF.

Pas un «gibier de bêtisier !»

Côté bêtise, Jean-Louis Lahaye n’est pas «un gibier de bêtisier». «Ce n’est pas de la prétention. Quand je passe dans le bêtisier, c’est que je sais que je vais y passer. Je me rappelle de la bande-annonce de l’Eurovision 2009, avec Jean-Pierre Hautier où j’imite Copycat…»

En fait, c’est plutôt une question de programmes qui ne sont pas propices aux gaffes. «Je ne suis pas le meilleur client dans le métier !»

C’est le pied !

«Mon bilan pour 2014, c’est vraiment le succès de « Sur les traces de… »», explique Jean-Louis Lahaye. «Je suis un mec du divertissement qui propose aux gens un programme sur la culture et l’histoire. C’était osé et risqué. Le pari est réussi !»

Sur quelques semaines, Lahaye fait de grands écarts comme on n’a jamais vu en télé. «Je passe de l’histoire à une pièce de théâtre et j’enchaîne sur le bêtisier. C’est bien de me dire qu’à part avoir présenté le JT, j’ai ratissé plutôt large ! C’est le pied de pouvoir toucher à tout».

Au départ, les choses n’étaient pas si évidentes, et la direction des programmes a pris quelques risques. «Je peux dire que je n’osais pas espérer faire près de 18 % de parts de marché, et je n’avais aucune idée du résultat. Et quand en plus, on me dit que le livre sur Patton est en rupture et qu’on a dû rééditer celui sur Napoléon…»

Une marque «Sur les traces de…»

Et pour l’avenir ? «J’aimerais aussi imposer la marque « Sur les traces de… » à la radio et sur le net. Je souhaite que ce soit une grande aventure qui monte en puissance, on est donc loin de l’objectif final. Mais on a semé pour pouvoir progresser et avancer».

Lors du lancement, quatre numéros étaient déjà assurés. «En fait, c’était l’audience de la deuxième émission qui devait être déterminante pour la suite du projet (le premier numéro se trouvait en face du retour de «Koh-Lanta» sur TF1, NDLR)», détaille Lahaye.

Pour 2015, il devrait y avoir au moins trois numéros. Malgré ces bonnes nouvelles, l’animateur reste prudent. «On a posé les bases de ce qui va être la norme à la télévision dans les prochaines années : devoir produire toujours plus avec moins de moyens. Ce sera une toute nouvelle façon de travailler. On s’adapte !», conclut-il.

Jean-Louis Lahaye fait de l’histoire et… entre dans l’Histoire du petit écran !

Pierre Bertinchamps

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