Jean Gabin : gueule d’amour et figure du septième art
Ce samedi à 22h20, France 5 diffuse «Un Français nommé Gabin», un documentaire consacré à l’un des acteurs emblématiques du XXe siècle.
Il voulait devenir conducteur de locomotives comme son aïeul, mais son père le force à entrer dans le monde du spectacle. Avant le cinéma, Jean Gabin Alexis Moncorgé, de son nom complet, œuvre comme chanteur de revue et d’opérette. Il joue aux Folies-Bergère en 1922 et côtoie Mistinguett au Moulin-Rouge. Il délaisse le music-hall et réalise ses premiers pas au cinéma avec deux courts métrages. Ce n’est qu’en 1930 qu’il perce dans le métier avec «Chacun sa chance», de Hans Steinhoff et René Pujol. Il enchaîne alors les tournages et devient une figure allégorique de son temps. Jean Gabin représente à l’écran le petit peuple, les ouvriers. En 1943, il s’engage dans les Forces navales françaises. Après la guerre, il est physiquement et moralement différent. «J’ai eu une éclipse», déclare-t-il. «Je suis parti alors que je jouais les jeunes premiers et je suis revenu avec les cheveux blancs.» Il revient gonflé à bloc dans les années 1950 avec «Touchez pas au grisbi», de Jacques Becker. Il retrouve son succès et incarne jusqu’à sa mort «l’homme d’expérience, autoritaire et qui impose le respect».
Avec plus de 94 films à son actif, Jean Gabin est un acteur prolifique. Sa filmographie compte de nombreux classiques «Le Quai des brumes», «La Grande illusion», «La Bête humaine» ainsi que «Gueule d’amour», un surnom qui lui colle à la peau. Dans les années 1960, il se constitue une fidèle équipe avec qui il travaille sur divers projets. Gabin crée une boîte de production avec Fernandel, la Gafel. L’acteur de l’entre-deux-guerres se familiarise avec la jeune génération, il tourne avec Delon, Belmondo et Ventura…
Extrait d’un article paru dans Télépro du 19/11/2020
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