Jean-Claude Marcourt a vu le patron de TF1 lundi mais rien de concret à ce stade

Jean-Claude Marcourt a vu le patron de TF1 lundi mais rien de concret à ce stade
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Le ministre des Médias Jean-Claude Marcourt a eu lundi un «échange informel» avec Gilles Pelisson, patron de la chaîne française TF1 qui souhaite organiser des décrochages publicitaires en Belgique, mais sans avancée concrète à ce stade.

« Il m’a fait une grande promesse… celle de me revoir », a indiqué mercredi M. Marcourt en plénière du Parlement en réponse à une question du député d’opposition Olivier Maroy (MR) sur ce sujet.

Selon le ministre, M. Pelisson a fait lors de cet entretien « un certain nombre de propositions » sur lesquelles M. Marcourt ne s’est pas étendu, celles-ci n’ayant à ce stade pas été formalisées dans un document écrit, s’est-il justifié.

La volonté de TF1 d’organiser des décrochages publicitaires sur le marché belge suscite de grandes inquiétudes auprès des deux opérateurs présents en Fédération Wallonie-Bruxelles, à savoir la RTBF et surtout l’opérateur privé RTL-TVi qui retire l’essentiel de ses revenus de la publicité.

« M. Pelisson ne partage pas l’avis des autres opérateurs quant à l’impact sur l’équilibre fragile que nous avons chez nous », a ajouté M. Marcourt qui entend poursuivre les discussions avec la chaîne privée française pour obtenir « du concret ».

En 1989, le groupe français avait déjà tenté de créer sa propre régie publicitaire en Belgique mais avait dû abandonner devant l’opposition du monde économique et politique à l’époque.

Pour le député Maroy, le ministre agit « en dilettante » dans ce dossier. « Nous attendons de vous une attitude ferme et déterminée », a-t-il lancé. « Il n’est pas question pour nous de laisser TF1 venir ponctionner nos recettes publicitaires! « .

Si TF1 peut lorgner de la sorte le marché publicitaire belge, c’est à cause de la directive européenne sur les services de médias audiovisuels (SMA) qui est « l’illustration même du libéralisme ambiant », a souligné de son côté M. Marcourt.

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