L’ex-héros de la série culte «Beverly Hills 90210» opère un retour avec le téléfilm français «Mort sur la piste», jeudi à 20h35 sur La Une. Focus sur une carrière en dents de scie.
L’acteur, réalisateur et ex-pilote de course automobile d’origine canadienne, 53 ans, a dû négocier bien des virages. Mais les observe maintenant avec franchise dans The Guardian : «Je suis surpris d’avoir réussi à m’en sortir. Et je n’ai jamais eu la prétention de considérer le succès comme acquis !»
Goût amer
Coqueluche des filles à partir de 1990, comme son ami Luke Perry dont il pleure encore le décès survenu en 2019, Jason a été coupé de la réalité durant presque dix ans, obligé de se protéger des ardeurs des fans et grisé par une existence luxueuse. «J’avais douze voitures», dit l’amoureux de la vitesse et des prises de risque. Craignant que sa carrière ne dure pas au-delà de la série, il décide de quitter «Beverly Hills 90210» en 1998. «Cela m’a laissé un goût amer», se souvient-il. «J’ai serré l’équipe dans mes bras, je suis parti. Il n’y a pas eu de fête. J’avais l’impression d’avoir perdu neuf ans de ma vie.»
L’acteur repéré à 20 ans grâce à de petits rôles («21 Jump Street», «MacGyver») continue de travailler pour la télé et le 7e art, devient réalisateur de documentaires et de fictions. La série «Private Eyes» le remet au-devant de la scène en 2016, mais passe à la trappe après cinq saisons. «C’est la seule fois qu’une chaîne de télé (Global) a mis fin à son show numéro 1 !», s’étonne-t-il.
En 2019, nouvelle déception : le reboot de «BH 90210», avec tous les héros d’antan, s’arrête au bout de six épisodes.
Dérapages
Metteur en scène du long métrage «Cas & Dylan» (2014), avec le grand Richard Dreyfuss, Jason Priestley affronte aussi des déconvenues au cinéma. Son projet de comédie «Keeper of the Cup», servi par les légendes William Shatner et Dan Aykroyd, est annulé faute de moyens suffisants.
Les impondérables perturbent également son autre passion, la course automobile. Une embardée, en 2002, lui laisse des fractures aux pieds, à la colonne vertébrale et à la tête. Il en ressortira avec une sagesse nouvelle, assurant à TV Addict : «J’essaie désormais de collaborer avec des gens talentueux et de surtout passer un bon moment. Parfois, on fait des erreurs. C’est comme ça qu’on apprend !»
Le revoici aujourd’hui et symboliquement sur un circuit grâce à «Mort sur la piste», suspense policier autour des 24 Heures du Mans, où il campe un inspecteur et ancien pilote américain.
Sa partenaire Éléonore Bernheim («L’Art du crime») en est tout émoustillée : «Jeune, je regardais «Beverly Hills». Quand on m’a annoncé que Jason Priestley serait dans le téléfilm, j’ai fait «Wouah !» Si à 14 ans on m’avait dit que je jouerais un jour avec lui, je ne l’aurais pas cru !»
Que le comédien aux yeux azur soit rassuré : il a toujours de nombreux fans au compteur.
Cet article est paru dans le Télépro du 31/8/2023
