Jason Bourne : l’héritage

Jason Bourne : l'héritage

Changement d’acteur et… de héros pour une saga en panne d’idées neuves.

Matt Damon n’a pas voulu tourner ce 4e épisode des aventures de Jason Bourne, suite au départ du réalisateur Paul Greengrass, responsable des deux meilleurs films de la série (le deuxième et le troisième). Appelé à mettre le film en scène lui-même, le scénariste de la trilogie, Tony Gilroy, a proposé de prendre un nouveau héros à peu près semblable à Bourne. Un personnage confié à Jeremy Renner, celui qu’avait révélé le «Démineurs» de Kathryn Bigelow. Le nouveau venu a la gueule de l’emploi, mais moins de charme que Damon, moins de crédibilité aussi dans les (bien trop nombreuses) scènes de dialogue et de psychologie. À cette limite s’ajoute celle d’un scénario «original» (ce n’est plus l’adaptation d’un roman de Robert Ludlum) qui ne l’est pas vraiment, et joue la carte du thriller scientifique avec peu de relief, et presque aucun souffle épique. Reste, à la fin du film, une poursuite à moto dans les rues de Manille des plus spectaculaires.
Louis DANVERS
Thriller de Tony Gilroy (États-Unis, 2012, 136 min), avec Jeremy Renner (Aaron Cross), Rachel Weisz (Dr. Marta Shearing) et Edward Norton (Eric Byer).

Vos autres sorties ciné du

mercredi 12 septembre

2012

Barbara

Le dilemme cruel d’une doctoresse allemande, à l’époque de la RDA, pour sujet d’un très beau film.
Parce qu’on la soupçonne de vouloir passer à l’Ouest, Barbara s’est vue muter dans une clinique d’un petit bourg perdu en RDA profonde. Les projets de liberté de la jeune et belle doctoresse n’en seront pas découragés pour autant, dans cette Allemagne communiste du début des années 80. Ils se heurteront au sens du devoir qu’éprouve Barbara envers ses patients, et aussi aux sentiments que nourrit pour elle le chef de clinique. Amour et politique se sont rarement affrontés avec autant de forme émotionnelle que dans le très beau film de Christian Petzold, primé au Festival de Berlin. Nina Hoss y est magnifique !
L.D.
Drame de Christian Petzold (Allemagne, 2012, 105 min), avec Nina Hoss (Barbara), Ronald Zehrfeld (André) et Rainer Bock (Klaus Schütz).

LOL USA

Le remake américain de «LOL»… par sa réalisatrice française, mais avec un casting très hollywoodien.
Liza Azuelos a donc obtenu le droit de réaliser elle-même le remake américain de sa comédie générationnelle à succès. À Sophie Marceau et Christa Theret succède un tandem on ne peut plus hollywoodien, composé de Demi Moore et Miley Cyrus. Lesquelles jouent à mère et fille dans un contexte différent, mais on l’espère avec autant de fraîcheur et de pertinence, même si la priorité est au divertissement. Les versions «made in USA» de succès français n’ont, il faut le dire, que très rarement engendré d’authentiques réussites. La présence de Liza Azuelos aux commandes pourrait rassurer celles et ceux qui aiment l’original.
L.D.
Comédie de Lisa Azuelos (États-Unis, 2012, 96 min), avec Miley Cyrus (Lola), Demi Moore (Anne) et Ashley Greene (Ashley).

Mais aussi :

Elle s’appelle Ruby

Comédie de Jonathan Dayton et Valerie Faris (États-Unis, 2012, 104 min), avec Paul Dano et Zoe Kazan.
Pas terrible

Ce que le jour doit à la nuit

Drame historique d’Alexandre Arcady (France, 2012, 159 min), avec Nora Arnezeder et Fu’ad Aït Aattou.
Peu crédible

Little Glory

Drame de Vincent Lannoo (Belgique, 2011, 109 min), avec Cameron Bright et Isabella Blake-Thomas.
Inégal

Wrong

Comédie de Quentin Dupieux (France/États-Unis, 2012, 94 min), avec Eric Judor.
Pas drôle

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