«James Brown : Say It Loud» (Arte) : la vie retracée de Mister Dynamite
Enrichie d’archives dont plusieurs inédites, cette série documentaire retrace, sur six décennies et à un rythme d’enfer, la trajectoire du Godfather of Soul, icône de la «Great Black Music» à la vie aussi survoltée que ses prestations. À voir ce vendredi à 22h25 sur Arte.
En combinaisons moulantes et capes à paillettes, James Brown (1933-2006) fascine autant qu’il émeut par son funk envoûtant, son phénoménal jeu de jambes ponctué de grands écarts et un regard qui, parfois, trahit sa fragilité. Avec les témoignages de ses enfants, collaborateurs et fans – dont Questlove et Mick Jagger -, la série fait la part belle à ce génie qui a épousé le rêve américain, tout en portant la révolte de la communauté afroaméricaine. Sans occulter les parts d’ombre de cet artiste à la fois révolutionnaire et capitaliste assumé.
Né en 1933, James Brown grandit en Géorgie, dans la musique et la misère d’un Sud ségrégationniste, entre champs de coton et violences de son père. Abandonné par sa mère, l’enfant vole pour survivre. Ce virtuose des claquettes et du «buck dancing» se produit aussi devant les blancs. Condamné pour attaque à main armée à 16 ans, il forme un chœur de gospel derrière les barreaux et assiste à un concert de Bobby Byrd. Avec ce mentor, James Brown, à sa sortie, fonde son premier groupe.
Quand il enregistre «Please, Please, Please», le titre se hisse aussitôt au sommet. En 1962, il autofinance son légendaire album «Live at the Apollo», qui électrisera le public blanc. La carrière de Mister Dynamite est lancée…
Cet article est paru dans le Télépro du 5/12/2024
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