Jacques van den Biggelaar : «Les gens vrais, mes plus belles rencontres !»
Ce vendredi à 19h50 avec «J comme Jacques», les animateurs de RTL rendent hommage à Jacques van den Biggelaar qui part à la retraite.
C’est en 1983 que Jacques van den Biggelaar, alors étudiant à l’UCL, se présente à RTL, à Luxembourg. «Je préparais un mémoire sur RTL Télévision, et j’avais un rendez-vous à la villa Louvigny pour interroger Robert Diligent (1924-2014), l’un des fondateurs de Télé-Luxembourg», explique-t-il. «À la fin de la visite des lieux, je lui ai glissé à l’oreille mon souhait d’y faire un stage. J’ai rapidement signé un contrat à Luxembourg, puis à Bruxelles».
Jacques a travaillé à la rédaction du JT, pour le «Journal des vacances», puis, en 1993, a repris la présentation d’«I comme», créée aussi par Robert Diligent.
Faire toute une carrière dans la même télévision, c’est rare…
En fait, j’ai travaillé une semaine à la RTBF. Là, certaines personnes voyaient d’un mauvais œil un stagiaire issu d’une école catholique être à l’antenne. J’ai été viré presque manu militari. Et je me suis retrouvé à RTL, au Luxembourg.
Quel moment fort vous revient-il à l’esprit ?
La couverture de la chute du Mur de Berlin, et l’intensité émotionnelle de l’événement avec ses conséquences politiques. Une frontière s’ouvrait. Je me souviens avoir vu, dans un reportage, des Allemands de l’Est découvrir des oranges dans des magasins de Berlin Ouest. Cela aurait pu paraître futile, mais c’était très émouvant. C’est la seule fois de ma vie professionnelle que les larmes ont coulé.
Et une rencontre ?
Ce ne sont pas les rencontres avec des gens connus qui m’ont marqué, mais plutôt celles avec des gens «de la rue». Qui se livraient comme ils étaient, sans tomber dans le jeu de rôle. J’aimais beaucoup réaliser des sujets dans les fermes, par exemple. À Thuin, pour le «Journal des vacances», nous avons passé beaucoup de temps avec des gens vrais et très accueillants.
Pourquoi avez-vous repris «I comme» ?
Elle était considérée comme l’émission «Farces et attrapes», et personne ne m’a jamais envié de la présenter. Dans la hiérarchie de l’information, elle proposait des sujets de seconde zone et seuls ceux qui voulaient réaliser des reportages insolites, comme Benoît Vassart, David Oxley ou Luc Gilson, étaient partants. Quand les autres se sont rendu compte qu’«I comme» offrait des opportunités de voyage, j’ai reçu des sollicitations de toutes parts, mais je disais qu’à côté des déplacements au bout du monde, on allait aussi au bout de la Wallonie !
Cet article est paru dans le Télépro du 22/8/2024
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