Isabelle Boulay : «Avec Amir et Christophe, nous sommes très complémentaires»

Isabelle Boulay : «Avec Amir et Christophe, nous sommes très complémentaires»
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Dès ce samedi à 20h55, France 2 innove en organisant «Destination Eurovision». À l’occasion de trois primes exceptionnels, orchestrés par Garou, le public français participera au choix de la chanson qui représentera la France au prochain concours de l’Eurovision, en mai, à Lisbonne.

Chacun des dix-huit artistes en lice interprétera une chanson inédite, et verra sa prestation soumise au vote du jury français, composé d’Amir, d’Isabelle Boulay et de Christophe Willem, du jury international et bien évidemment des téléspectateurs. 

Isabelle Boulay nous explique le concept.

Quel est votre rôle lors de ces soirées ?

Je fais partie du jury français qui déterminera et aidera le public à choisir la chanson et l’artiste qui représenteront la France à ce grand concours international. Je ferai en sorte d’entourer les candidats et de les guider avec une grande bienveillance et beaucoup de respect. Un peu comme une marraine.

Mais le public aura le dernier mot…

Pour un concours aussi populaire que l’Eurovision, je trouve que c’est une très bonne idée. Au bout du compte, le public décide toujours de la place qu’une chanson prend dans sa vie. Les chansons et leurs interprètes ont leurs relations propres, mais quand un interprète devient un chanteur populaire, il le doit à cet élan mystérieux qu’une chanson déclenche dans le cœur des gens.

Avez-vous déjà pris part à ce genre de jury ?

Je suis jurée dans l’émission «The Voice» au Québec. Mais juger quelqu’un sur sa seule voix est une autre démarche. Pour l’Eurovision je fais plus appel à mes qualités d’interprète capable de discerner le potentiel d’une chanson.

Amir et Christophe Willem seront à vos côtés…

J’en suis ravie car ce sont deux artistes que j’aime énormément. Nous sommes très complémentaires, tout en ayant en commun d’être tous les trois des artistes populaires. Amir a été candidat à l’Eurovision en 2016, il sera donc en mesure d’évaluer au mieux celle ou celui le plus à même d’avoir le mental et les épaules pour défendre les couleurs de la France. Christophe Willem a également pratiqué un concours de la chanson puisqu’il a remporté en 2006 «La Nouvelle Star». Et, depuis plus d’une dizaine d’années, il prouve qu’il est un artiste très exigeant, inspiré et qui porte un regard très pertinent sur le monde qui nous entoure. Enfin, je pense que c’est la cohérence avec laquelle je choisis depuis toujours mes chansons, m’a-t-on dit, et aussi l’univers très personnel que j’ai développé tout au long de ma carrière qui ont séduit les organisateurs de ces soirées exceptionnelles.

Conservez-vous un souvenir de l’Eurovision qui vous est cher ?

Ah oui, c’était en 1988 ! J’avais 16 ans et la victoire de Céline Dion, qui interprétait ce soir-là «Ne partez pas sans moi», m’a beaucoup marquée. Elle a aussi ému et rempli de fierté l’ensemble du Québec. Je commençais tout juste à réfléchir à me lancer dans la chanson et cet événement m’a fait rêver et donner confiance.

Des chansons comme «Waterloo» ou «Poupée de son» vous ont-elles marquée ?

J’adore «Waterloo» d’Abba, mais aussi «Comme un oiseau», sans oublier «Poupée de cire, poupée de son» interprétée par France Gall dont j’ai appris la disparition hier soir. Nous nous étions connues pour Starmania et aujourd’hui, j’ai le cœur gros.

Entretien : Béatrice Dupas-Cantet et Diane Ermel

Découvrez également l’interview vidéo de Garou :

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