«Isabel Allende, l’écrivaine de l’exil» (Arte) : elle plaide la cause des migrants

Portrait d’une auteure engagée © Arte/Ralf Ilgenfritz/Medea Film/Irene Höfer

Un documentaire lui est consacré, ce mercredi à 23h sur Arte.

Dans son dernier livre, «El viento conoce mi nombre» (encore non traduit en français), Isabel Allende, 82 ans, évoque les douleurs de l’exil. Elle y croise l’histoire d’un enfant juif rescapé de la Nuit de Cristal en 1938 et celle d’une petite Mexicaine séparée de sa mère à la frontière des États-Unis en 2019.

L’écrivaine féministe aux multiples best-sellers («La Maison aux esprits», «Eva Luna») – elle-même ancienne réfugiée chilienne après le coup d’État du général Pinochet contre Salvador Allende, son parent -, vit aujourd’hui en Californie et a été naturalisée américaine. Depuis 1992, elle dirige une fondation destinée à venir en aide à des femmes du monde entier. Une organisation créée afin de poursuivre l’œuvre de sa fille Paula Frías, humanitaire engagée décédée à 29 ans.

Ce portrait retrace le destin romanesque de l’écrivaine en partant aussi à la rencontre des femmes qui luttent à ses côtés pour dénoncer la politique migratoire américaine. Notamment sa belle-fille Lori Barra, photographe et directrice de la fondation, et Gaby Corrales, avocate à poigne qui défend les droits des familles séparées de force à la frontière mexicaine.

Le réalisateur Christoph Goldmann laisse également la parole à Michi Strausfeld, chercheuse en littérature hispano-américaine, qui remonte jusqu’au premier roman d’Isabel Allende pour reconstruire le fil d’une vie passée à lutter et à raconter des histoires…

Cet article est paru dans le Télépro du 20/2/2025

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