Interview : Patrick Fiori «dévoué à la jeunesse» !
Le chanteur, très cinéphile, fait ses premiers pas d’acteur dans un téléfilm où il tient… le premier rôle ! «Mauvaises graines» est à voir ce dimanche soir (20h50) sur La Une.
Jean Bogossian, accusé à tort d’un délit dans sa jeunesse, est devenu éducateur et tente d’aider des ados délinquants. Patrick Fiori tient ce joli emploi. Confidences d’un débutant ravi.
Vous démarrez en beauté car ce rôle a été écrit pour vous…
Et bien plus que ça ! L’équipe qui a écrit le film a fait des recherches sur moi, a enquêté dans la cité marseillaise où j’ai grandi et où il y avait 70 nationalités différentes. Jouer avec des gosses de tous âges et tous horizons est une habitude pour moi. Et un plaisir ! Mes parents étaient famille d’accueil. J’ai donc été pote avec plein de jeunes, puis plus tard, je suis devenu leur grand frère. Certains ont fait quelques c…, ont failli virer du côté sombre, je connais donc les problèmes de ceux qui dérapent.
Voilà pourquoi vous avez eu le premier rôle !
Je n’en voulais pas au début ! J’avais peur, en tant que chanteur, d’arriver avec mes gros sabots dans la famille des acteurs ! Je préférais un emploi secondaire. Le réalisateur (Thierry Petit), un type formidable, a réussi à me persuader. Je me suis finalement senti à l’aise dans le rôle d’éducateur. Mon personnage, me ressemble énormément.
Auriez-vous pu devenir prof ou éducateur ?
Oui, et même nounou ! Ce n’est pas un hasard si j’adore soutenir des associations pour les enfants et adolescents. Je ressens un dévouement profond et naturel pour la jeunesse et ses maux. Faire le bien autant que je peux tient une place importante dans mon agenda.
Les jeunes qui vous entourent sont-ils des acteurs débutants ?
Tout comme moi ! Nous avons démarré ensemble, je me suis régalé de ce partage, de ce contact avec tant d’énergies. On est devenus potes, on garde le contact. Et je les ai conviés à chanter sur la bande originale du téléfilm que j’ai écrite. Le disque sortira bientôt. Ces minots m’ont accepté. Dans la vie, il faut rendre ce que l’on a reçu.
Rêviez-vous depuis longtemps de devenir comédien ?
C’était dans un coin de ma tête, l’un de mes albums rend hommage au 7e art («Les Choses de la vie», ndlr). J’ai frappé à pas mal de portes qui ne se sont pas ouvertes, j’ai laissé tomber. Puis, comme souvent, les rêves arrivent au moment où on ne les attend plus ! Aujourd’hui, je donne la réplique au grand Michel Jonasz qui incarne mon père. Un cadeau génial.
Comment s’est déroulée la scène du baiser avec Garance Thenault ?
Oh, j’avais un trac fou ! La situation sanitaire m’a aidé. Par prudence, le scénario a été changé : nos héros sont interrompus, juste avant de s’embrasser, par les jeunes. C’est plus romantique comme ça. Mais j’ai quand même dû afficher le regard d’un amoureux devant la caméra. Pas facile ! (Rire)
Cet article est paru dans le Télépro du 4/02/2021.
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